Faux barrage et enlèvement d’un villageois au sud-est de Boumerdès, dans l’après-midi hier. Il était 16h15, ce lundi lorsqu’un groupe terroriste au nombre indéterminé a immobilisé de nombreux automobilistes à mi-chemin entre Bordj Menaïel et Timezrit non loin du village rural d’Ath Sidi Amara.
Armés de kalachnikovs, les terroristes déguisés en soldats de l’ANP ont racketé alors, les occupants d’un fourgon aménagé. Tiré de sa voiture, une Atos, a-t-on signalé, un jeune homme surnommé Didine a été, lui, aussitôt enlevé par les assaillants. Agé de 35 ans environ, “le villageois ciblé n’est, dit-on, qu’un fonctionnaire dans une administration étatique.” En compagnie d’un proche parent, il se dirigeait avant-hier vers Timezrit lorsqu’il fut victime d’un rapt terroriste.
Otage lui aussi durant quelques minutes des assaillants, son accompagnateur a été, libéré. Face à l’ex-GSPC qui tente de grossir ses rangs, la zone s’étendant précisément de Chabet El Ameur à Sidi-Ali Bounab, via les monts de Timezrit, était hier encore sous haute surveillance militaire. Les mesures préventives de sécurité y sont fréquemment renforcées pour enrayer de telles exactions. Les détachements locaux de l’armée et autres brigades de police et de la Gendarmerie nationale sont particulièrement sur le qui-vive sur l’axe Naciria-Baghlia. D’autant que les villageois signalent, là, depuis une semaine, des résurgences de l’ex-GSPC accompagnées de tentatives d’enrôlement d’autres jeunes dans la mouvance sanguinaire.
A Baghlia, surtout, les noms de Haddadi, Ouaguenouni et Alouache, sont citées, ces jours-ci, comme nouvelles recrues de la horde islamiste d’El Ansar. Le second islamiste cité est, a-t-on ajouté, le frère du terroriste qui a assassiné l’ex-P/APC de ladite localité, il y a moins de cinq ans. La vigilance est encore plus que jamais recommandée.
Salim Haddou
