Le gouvernement passe à l’acte

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Si on s’accorde sur l’ouverture de ce dossier nos sources divergent néanmoins sur la forme juridique que prendra la mesure de dissolution ainsi que son étendue.Il sera vraisemblablement question de l’adoption d’un projet de décret portant sur la dissolution des assemblées locales.Seraient concernées, la totalité des assemblées élues des wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou ainsi qu’un certain nombre de communes des wilayas de Bouira et Sétif. Quoique sur ce point aussi, d’aucuns exceptent les deux APW de Tizi Ouzou et Bgayet de cette dissolution. Le projet de décret sera ensuite soumis à l’approbation du prochain conseil des ministres, selon le processus de cheminement normal des textes de loi. Abdlaziz Belkhadem avait déjà indiqué qu’un décret présidentiel sera pris en ce sens au plus tard à la mi-juillet. Par-delà, les formes juridiques, il faut en retenir utilement que le gouvernement aura à se positionner solennellement sur cette question à l’occasion de sa réunion d’aujourd’hui. Cette hypothèse impliquera l’organisation d’élections partielles dans les circonscriptions concernées à la rentrée prochaine. La loi électorale stipule un délai de trois mois pour la tenue d’élections quand pour une raison ou une autre une assemblée vient d’être dissoute par l’administration. Après avoir fait l’objet d’une vive controverse au sein de la classe politique, la question de l’organisation d’élections partielles en Kabylie semble être désormais réglée depuis notamment la réunion du 6 juin dernier qui avait vu la coalition présidentielle s’accorder sur ce principe. Hormis le FFS, d’ailleurs curieusement silencieux sur cette question depuis un certains temps, plus aucune force politique à ancrage kabyle ne s’oppose radicalement à cette optique. Tout en soutenant l’aile antidialoguiste des archs, le RCD s’occupe activement de la préparation de ces listes où pourraient bien figurer quelques-uns des animateurs de cette aide des archs précisément. De son côté, l’UDR tout en ayant souhaité la tenue d’élections générales, ne s’oppose pas à l’hypothèse des partielles. Pour sa part Belaïd Abrika n’a pas fermement exclu, lors de son récent passage à BRTV, l’éventualité de la participation de son mouvement aux joutes électorales.

M.B.

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