Vers une augmentation des tarifs médicaux

Partager

Les tarifs des actes médicaux appliqués par les centres médico-sociaux (CMS), connaitront probablement une légère hausse à la lumière du nouveau décret exécutif, portant sur la révision des nomenclatures des actes médicaux et des tarifications appliquées, qui rentrera en vigueur prochainement après sa publication au Journal officiel. C’est le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, qui l’a annoncé lors d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectué avant-hier, aux centres de diagnostics de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs (CNAS) de la wilaya d’Alger. Récemment approuvé par le conseil du gouvernement, ce décret, permettra la création de deux commissions, dont la première se penchera sur la révision de la nomenclature (des actes médicaux et la seconde s’occupera de la révision des tarifications et d’établir des références des services médicaux. « La dernière révision des nomenclatures remonte à 1987 », notera le ministre. Il est vrai que les prix en vigueur dans les 33 Centres médico-sociaux à travers le territoire national (dont 9 à Alger), sont largement inférieurs à ceux pratiqués dans les centres privés. La première halte de Tayeb Louh, nous renseignera amplement sur la question. A la clinique dentaire de la CNAS sise au boulevard Mohammed V, les prix affichés pour de nombreux soins dentaires sont carrément imbattables : l’extraction d’une dent à 40 DA contre 400 à 600 DA ailleurs, et une dent traité, facturé de 800 à 1 000 DA à l’extérieur, est soigné à 200 DA à la clinique. Les patients se font rembourser à hauteur de 80 % leurs soins. Ici, même ceux qui ne sont pas assurés, mais rentrant dans le cadre du filet social, peuvent prétendre à des soins. Du coup, le centre fait face à une énorme affluence des malades. « 80% des patients sont des assurés et les 20% restants des non assurés du filet social », affirmera un responsable au ministère, qui ajoutera qu’avec les tarifs appliqués « on s’en sort bien ». « Nous recevons également les enfants scolarisés que nous envoient les services d’hygiène scolaire, que même les hôpitaux refusent de recevoir », a tenu à signaler la même source. La seconde halte, le ministre l’effectuera au CMS du boulevard des Martyrs. Ce centre, à caractère non lucratif, est prestataire de divers services médicaux dans plusieurs spécialités au profit du grand public. Il est doté de 7 cabinets médicaux, une unité d’exploration et d’analyses intégrant une radiologie et un laboratoire d’analyses. L’effectif médical comprend 17 médecins et une pharmacienne qui exerce dans 14 spécialités outre la médecine générale. Là, le ministre s’adressant aux journalistes dira qu’outre ses visites officielles ou annoncées, il en effectuera d’autres « inopinées », dans certains centres de la CNAS, comme ce fut le cas à celui de Bab El Oued, il y a quelques mois. Le Centre d’analyses médicales du Ruisseau, a constitué le troisième établissement à recevoir la visite de Louh. C’est ce dernier qui a procédé à son inauguration, il y a de cela une année et demie (février 2004). Sur place, on nous apprendra que là, aussi, les prix affichés pour prétendre à des analyses médicales de toutes sortes, constituent 1/6 de ceux pratiqués ailleurs. « Le FNS est à 85 DA », dira le responsable du laboratoire au ministre. Les analyses sont remboursables entre 80 et 100%, nous dit-on. L’on saura aussi que ce sont de jeunes compétences universitaires. Selon les indications du ministre du Travail et de la Sécurité social, les 33 centres médico-sociaux ont reçus 720 000 visites en 2004. A lui seul, le centre du boulevard Mohamed V en a effectué 305 000 actes médicaux, l’année dernière.

Elias Ben

Partager