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La longue attente des habitants des cités de recasement

L’exemple de la cité de la Gendarmerie est édifiant. Bientôt maintenant trois ans, ses occupants auxquels ont été promis des logements au lieu et place de leurs bidonvilles occupent toujours les anciens locaux de l’ex-Capes.

A En effet, plus de trente familles sont entassées dans ces lieux dépourvus de toute commodité nécessaire à une vie décente. “Ils ont démoli nos habitations en février 2006. Depuis, nous sommes livrés à nous-mêmes. A chaque réclamation, on nous dit qu’il y a de petits problèmes à régler. C’est l’enfer”, nous a répondu désespérément un habitant de ce hangar. Tous nos interlocuteurs sont unanimes pour dire qu’ils ont été arnaqués par de fausses promesses. A ce niveau, comme étant tous des familles démunies, aucune d’elles ne peut verser un apport personnel qui atteint parfois les quarante millions de centimes. Le projet de réaliser des logements sur ce site est abandonnée car, selon des informations locales, l’enveloppe financière allouée à ce projet dans le cadre de la résorption est épuisée. Donc, à l’origine de ce problème qui traîne le manque de financement. Les familles recasées n’attendent qu’un geste de la part de la wilaya pour venir à bout de cette situation. “Pourtant, tous les walis en visite à Tizi Ghennif, ont promis de venir à bout de ce problème épineux qui touche plus de cent familles éparpillées sur trois sites dont le nôtre”, nous a signalé au passage un autre habitant du hangar. A Tizi Ghennif, le problème de la résorption de l’habitat précaire se pose avec acuité. On peut aussi citer un autre exemple qui n’est autre que celui des familles recasées à Adila depuis maintenant vingt-cinq ans. “Nous avons même adressé un courrier au président de la République. On nous a délaissés alors que depuis, des centaines de logements ont été distribuées”, nous a fait savoir un habitant des bidonvilles lequel nous informe que la plupart des pièces réalisées en parpaing sans aucune structure métallique sont menacées d’effondrement. A quand l’éradication de toutes ces cités pour lesquelles des milliards de dinars ont été dégagés ?

Amar Ouramdane

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