Comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, le CEM Frères-Sellam de Frikat a eu finalement un poste budgétaire pour l’enseignement de tamazight. Depuis le début de l’année, Ramdane Derdiche, responsable de ce collège n’a pas ménagé ses efforts afin que la tutelle affecte un enseignant. “Il a fallu attendre que le concours ait lieu pour que la direction nous affecte un enseignant. Et c’est chose faite : une enseignante a commencé dans notre établissement”, nous a confié notre interlocuteur. “Nous appliquons la directive ministérielle qui stipule qu’il faut l’introduire en première année pour permettre aux élèves de poursuivre son enseignement jusqu’à la quatrième année. Ainsi, tous les élèves qui l’ont étudiée passent l’épreuve au BEM,” a précisé ce directeur. Actuellement, tous les élèves dès la 1ère AM poursuivent cet enseignement avec goût et volonté. Au total, huit divisons sont prises en charge par cette enseignante à raison de trois heures par semaine. Finalement treize ans après son introduction dans le système éducatif, le nombre de collèges bénéficiant de tamazight atteint en ce début d’année est de sept établissements sur les quinze que compte la daïra de Draâ El Mizan : deux établissements à Aït Yahia Moussa, trois à Draâ El Mizan, un à Aïn Zaouia et un autre à Frikat. Selon un pionnier de cet enseignement, cela reste insuffisant quoique toutes les circulaires ministérielles sorties depuis la rentrée scolaire 95/96 stipulent que l’importance sera donnée à l’introduction de la langue de Massinissa dans le système éducatif. Alors que dans les lycées, son enseignement n’est plus garanti aux élèves qui l’ont étudiée dans les collèges, sauf l’an dernier lorsque les élèves des classes littéraires de première année secondaire du lycée Ali-Mellah ont eu tout de même cette chance de la poursuivre. En tout cas, en dépit de son statut de langue nationale, tamazight attend beaucoup sa généralisation.
Amar Ouramdane