Si les internats du lycée Ali Mellah et le technicien ont fermé pour manque d’élèves, il n’en est pas de même pour l’internat de filles du lycée Hamdani Saïd. Même si le lycée d’Aït Yahia Moussa a ouvert ses portes, il faut dire que les filles de Tafoughalt tous niveaux confondus et celles de terminale des villages de la municipalité d’Aït Yahia Moussa ont gardé leur qualité d’interne. Il faut dire que ce régime sauve de nombreuses filles en leur donnant les moyens nécessaires pour leur réussite. Elles sont au total cent vingt-cinq à bénéficier de ce régime. Alors que le nombre de demi pensionnaires est double de celui des internes. Pour les internats garçons, ils ne reçoivent plus d’élèves car les garçons préfèrent beaucoup plus l’externat contrairement aux années 70 et 80 quand le lycée Ali Mellah fonctionnait avec sept dortoirs. Inauguré en 1972, ce lycée a permis à des milliers d’élèves de bénéficier du régime de l’internat pour tous les lycéens de la vallée sud de la wilaya de Tizi Ouzou. “C’était le seul lycée qui avait l’internat. Il y avait des élèves des Ouadhias et même des Ath Ouacifs. Vraiment, c’était une autre époque. Nous avions tous les moyens aussi bien sur le plan de la logistique que de l’encadrement”, nous a confié à ce sujet un responsable du secteur de l’éducation qui a été formé par celui-ci au lendemain de l’ouverture de ce lycée. Nombreux sont des anciens élèves qui sont aujourd’hui parents nostalgiques de cette époque. “Je lance un appel solennel à mes anciens camarades de terminale de l’année 1978 à se joindre à nous pour lancer l’association des anciens élèves du lycée Ali Mellah. Nous pouvons même prendre des contacts pour apporter notre contribution”, a suggéré B. M. ayant décroché son bac série maths arabisés. Aujourd’hui, on peut dire que la plupart des cadres du Sud de la wilaya allant des Ouadhias jusqu’à Tizi Ghennif en passant par Boghni et Draâ El Mizan ont étudié dans ce lycée. Trente-six ans donc après son fonctionnement ce pensionnat est fermé. Une chose est sûre : Le secteur de l’éducation a fait un grand progrès quand on sait que Boghni a deux lycées, Ouadhias, un lycée, Draâ El Mizan trois lycées, Aït Yahia Moussa, un lycée et un autre inscrit pour la commune de M’kira. Comme il est attendu un autre pour les communes de Frikat, de Aïn Zaouia avec peut être la municipalité de Bounouh. Alors que le nombre de collèges dépasse de loin la soixantaine pour cette région. Un autre ancien élève, âgé maintenant de plus de cinquante ans, nous rappelle l’époque où même le collège Krim Rabah avait son internat. “Il y avait parmi nous des élèves qui venaient de Maâtkas et même de Makouda”, se rappelle encore notre interlocuteur.
Amar Ouramdane
