Un nouveau CEM s’impose

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Douze ans après sa construction, le CEM Ouaghzen commence à donner des signes d’essoufflement.

Des classes surchargées, dépassant la quarantaine d’élèves pour certaines, ne plaident à de meilleures conditions de travail qu’attendent les élèves et leurs enseignants.

Le manque d’infrastructures sportives et culturelles, est la première conséquence de la livraison du CEM, dans la précipitation.

En effet, l’ancienne école des sœurs blanches transformée en collège ne pouvait continuer à accueillir des enfants, sans les mettre en danger.

L’état de vétusté de cet établissement était si avancé que les classes menaçaient de s’effondrer. Il fallait alors, parer au plus pressé en réalisant un nouveau CEM.

Ce dernier fut livré avec seulement quelques classes et quelques bureaux ce qui s’avéra très vite insuffisant pour accueillir les nombreux enfants issus d’une dizaine de villages.

Lors de son inauguration en 1997, les plans, étalés à la vue de tous, montraient bien que l’établissement était loin d’être terminé.

Il était entre autres prévu la construction d’un terrain de sport ainsi que des logements d’astreinte. La réalisation de ces derniers, maintes fois reportée, n’est plus qu’un souvenir.

Plus de dix ans après, les élèves continuent à pratiquer l’éducation physique sur le goudron de la cour de récréation. En plus des risques qu’ils encourent, pour leur intégrité physique, la séance perturbe le travail des classes situées juste à côté.

Par mauvais temps, on ne fait que les renvoyer sous le préau. Lors de sa visite, il y a de trois ans, le ministre de l’Education avait promis l’inscription d’un terrain et d’une salle de sports. Des études avaient été effectuées, peu après et le terrain d’assiette dégagé.

Un engin avait même commencé à déblayer le terrain. Après une multitude de réclamations émanant de directeurs et de parents, la situation n’a pas évolué d’un iota.

C’est comme si les élèves de Ouaghzen étaient condamnés à la pratique du sport dans la rue.

Quant au logement, les différents responsables qui se succèdent à la tête de l’établissement savent que leur réalisation est du domaine de l’utopie.

A. O. T.

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