“Le secteur des transports et les transporteurs en Algérie”, c’est le thème d’une conférence de presse animée hier au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) par Kamel Bouhenaf, président de la Commission nationale des transporteurs. Anarchie, violation de la réglementation, mépris envers les usagers, arnaque, anarchie, tels sont les qualificatifs que n’importe quel citoyen algérien aurait utilisé quant à la situation des transports urbains, aujourd’hui, dans toutes nos villes « Plus de 60 % des moyens de transport ont dépassé les dix années d’âge. Le secteur des transports reflète le degré de développement d’un pays, le transport c’est l’image de l’Algérie. Pour cela, on doit l’améliorer, » dira M. Bouhenaf. Le conférencier révèle que les problèmes dans lesquels patauge son secteur et l’anarchie qui règne dans les gares routières de notre pays sont dus aux transporteurs et aux citoyens eux-mêmes. Dans le même sillage, M. Bouhenaf lance un appel aux autorités compétentes : « Nous demandons au ministère des Finances, et des Transports, l’exonération des impôts (la TVA qui est à 17%) sur l’acquisition de nouveaux bus, et l’allègement des dossiers à fournir pour bénéficier d’un crédit, afin de permettre aux transporteurs d’acquérir un nouveau bus pour améliorer la qualité de service, et donner un nouveau visage à la capitale », réclame -t-il. Par ailleurs, les tarifs de transport selon l’orateur sont libres à partir de 30 km, mais il reste que les prix sont étudiés. En outre, le secteur des transports a permis la création de 30 000 à 40 000 postes d’emploi directs et indirects chaque année. Cependant, un centre de formation pour les transporteurs des voyageurs sera créé dans les prochaines années, afin de permettre aux transporteurs d’améliorer leur prestation pour faire face à l’hécatombe sur nos routes.
Il reste que le bus est le moyen le plus utilisé par les Algériens, selon M. Bouhenaf, avec 48%, alors que 15% utilisent le taxi, 5 % le train, et que 32% utilisent leur véhicule personnel. Toutefois, l’Algérie reste tristement le premier pays pour le Maghreb au nombre très élevé d’accidents de la circulation. Pour seulement le premier semestre de l’année en cours, notre pays a enregistré plus de 30 000 accidents qui ont causé la mort de 1 600 personnes, et 20 000 blessés, des accidents où le facteur humain est souvent la cause principale.
Maouchi Y.