Avant de céder le micro au premier secrétaire du FFS, Batatache Ahmed et Bahloul Djamel, tous deux élus à l’apw de Bouira et non moins membres de la direction nationale du ffs, ont axé leurs interventions sur l’aspect juridique inhérent à la révision de la Constitution. Pour les deux intervenants, il s’agit de la ‘’transgression de la première loi suprême du pays’’. Ce qui fera dire à Djamal Bahloul que l’on est » en train de sortir de l’Etat de droit pour s’engouffrer dans le despotisme « .
Invité à prendre la parole, Karim Tabou ne lâchera pas son mordant pour dire d’emblée que la Constitution qui se dessine n’aura coûté au pouvoir que quelques millions. Cette réflexion est bien entendu une allusion à la nouvelle grille des salaires dont ont bénéficié les parlementaires. Plus loin et toujours à propos de la révision de la constitution, le deuxième patron du FFS qualifie tout le bruit qui se fait autour de » comédie politique » à laquelle participe les partis. « Les même acteurs du mensonge sont en train de se mettre en place, » dira-t-il. Pour lui, les jeux sont faits : » le jour même de la révision de la Constitution équivaut tout simplement à la troisième mandature de Bouteflika » Tout ceci, explique le conférencier est, du fait du « système qui refuse aux Algériens de choisir leur Président. » Il dira même que Bouteflika n’a rien à voir. « Ce sont les décideurs qui décident ce qu’ils veulent, » explicite-t-il.
Tabou rappellera les élections de 1999, pour dire que « le décor est planté de sorte à ne pas laisser se répéter le scénario de 99 » Il estime que cette fois-ci, « la campagne est fermée, la candidature est fermée et les élections sont fermées !. » En conclusion, il juge que c’est toujours le même mandat de 1662 qui perdure. Après ce constat, le deuxième secrétaire trouve que le salut viendra des forces vives et dignes de ce pays.
C’est pourquoi, il invitera à faire un inventaire national d’algériens (tous profils confondus) à même de s’opposer au système. « iI faut que la décantation se fasse définitivement. Qui sont les opposants politiques et qui ne le sont pas?, » dira-t-il.
Pour finir, et avant de reconnaître que « le ffs à Bouira s’est effacé, » Tabou invitera les militants de la wilaya et à travers eux, ceux d’autres fédérations à se ressaisir et à rester près du citoyen.
T.O.A