Un ancien patriote victime d’un attentat à l’arme automatique

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La localité de Zemmouri, distante d’une quinzaine de km de Boumerdès vient d’être encore une fois le théâtre d’un attentat terroriste ayant coûté la vie à un citoyen répondant au nom de Toualeb Ali. Ex-membre des GLD, âgé de 54 ans, ce villageois occupait ces dernières années le poste de secrétaire général du club local de football, CRZ, parallèlement à sa fonction d’employé communal. Cet enième acte ignoble s’est produit, mercredi dernier vers 20h, au quartier Geni-Sider, non loin du centre-ville de l’ex-Courbet.

Le villageois en question se dirigeait à cet instant précis, vers son domicile lorsqu’il fut lâchement assassiné par un commando de la faction locale de l’ex-GSPC. Pointés au coin d’une ruelle mal éclairée, deux terroristes ont, a-t-on indiqué attiré vers eux la personne ciblée en l’appelant sur son téléphone portable. Par le biais de cet appel, selon toute apparence, le duo sanguinaire avait diaboliquement simulé un intérêt pour le sport roi, et particulièrement pour le CRB sachons que la victime était loin de se douter du danger qui l’attendait. Les deux sanguinaires tirèrent à bout portant sur le villageois avant de prendre la fuite, a-t-on signalé, à bord d’une voiture de type partenaire, garée quelques mètres plus loin… La victime a rendu l’âme avant son évacuation vers l’hôpital de Thenia. Toualeb Ali, père de 4 enfants fut l’un des premiers hommes a avoir pris les armes en 1995 contre les hordes islamistes armées qui écument les monts avoisinants. Farouche opposant à l’ex-FIS, il avait échappé de justesse à un attentat du GIA local durant l’été 1993. Toualeb Ali était fortement estimé des jeunes et moins jeunes, d’autant qu’il se dévouait pour l’équipe footballistique locale qui a accédé en régionale I en 2004. Une foule nombreuse a assisté à son enterrement ce jeudi vers 18h, au cimetière municipale. Depuis juin dernier, toujours à Zemmouri, pas moins de cinq personnes, dont trois ex-GLD, un garde communal et un repenti du GIA, ont été assassinés dans des circonstances presque identiques. Résurgences des serriates sanguinaires d’El Arkam dont trois (autres) éléments de soutien ont été arrêtés par les forces de sécurité, au cours de la semaine passée. Agés entre 22 et 27 ans, les trois individus fortement suspectés d’accointances avec l’islamisme armé ont été démasqués par la police judiciaire locale sur l’axe Legata Cap-Djnet, a-t-on signalé.

Salim Haddou

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