Un tas de projets y ont été en effet lancés depuis la manifestation de rue entreprise par la population locale qui a procédé, rappelons-le, à la fermeture de la route en guise de protestation contre la dégradation des conditions de vie au niveau du village. Tamda est devenu depuis un véritable chantier et le moins que l’on puisse dire, en fait, c’est que cette action de rue mènée il y a à peine quelques jours n’a pas été vaine. Des travaux tous azimuts ont été en effet entrepris, le jour même de la manifestation, à tel point que Tamda est fermée à la circulation routière, cela pour permettre d’achever tous ces projets. Le village se trouve sens dessous dessus, ses différentes ruelles et sa route principale sont défoncées pour le besoin de réalisation des différentes conduites souteraines avant de procéder à son aménagement urbain. Il est clair, en somme qu’à l’issue de tous ces chantiers, Tamda aura un nouveau look, autrement plus séduisant. Les villageois de Tamda auront eu ce qu’ils demandaient et pour ce faire, il aura suffit d’une action de rue. Certains diront plutôt qu’il a fallu recourir à cette même action pour avoir gain de cause, quoi qu’il en soit Tamda qui se métamorphose est cité, en exemple dans les différents coins de la wilaya de Tizi-Ouzou, suite à tous ce qu’elle a pu arracher en matière de projet. “On va faire comme les habitants de Tamda !” c’est la formule qui revient en effet dans les bouches de plus d’un des autres villageois la wilaya qui se prétendent souffrir, le martyre de la situation de dégradation du cadre de vie dans leurs villages respectifs.
Comme quoi il leur faudra “bouger” en descendant dans la rue pour attirer l’attention des autorités locales. en d’autres termes, par sa procédure “de réagir” au lieu d’agir l’état encourage la culture des manifestations qui s’est constituée au sein de la population kabyle. La rue est devenue, comme un ultime recours pour les citoyens en quête d’une vie décente. En fait, ce qui s’est passé à Tamda n’est qu’un simple exemple parmi beaucoup d’autres. Et chaque action est couronnée par un franc succès qui se traduit par le lancement des projets tans attendus.
Cela nous amène à poser cette question: Pourquoi les pouvoirs publics attendent les cris de colère de la population pour daigner actionner leurs engins ? Convaincus que l’argent et les moyens financiers ne manquent pas les citoyens ne demandant en fin de compte qu’un minimum de considération.
M. O. B.
