Il n’échappe à personne de voir ces eaux couler en face du tribunal de ville et le long de la route menant à l’ex-Onaco (l’actuel centre commercial). En effet, ces fuites n’ont apparu que dernièrement. S’agit-il de la pression d’eau distribuée ces dernières heures ? Mais, l’information nous est parvenue des habitants de la cité dite des 40-Logements en face de la Nouvelle mosquée en cours de réalisation.
“C’est une fuite qui dure depuis maintenant environ une année. Nous l’avons signalée. En vain”, nous a signalé un habitant de cette cité. Notre interlocuteur nous parle ensuite de la réhabilitation de ces immeubles. “Depuis que des opérations de réhabilitations des immeubles eurent touché pratiquement toute la ville notamment les travaux de peinture, nous n’avons cessé de réclamer ce genre d’opération, rien”, a ajouté ce citoyen qui nous remet même une lettre adressée aux services concernés. “Ces bâtiments que vous voyez ont été réalisés avant les deux cents. Malheureusement, nous sommes les seuls où la peinture a perdu son éclat”, a-t-il souligné avant de nous montrer au contrebas les logements squattés en 2001 d’où arrivait une odeur nauséabonde causée par l’éclatement des gouttières. “On ne peut pas ouvrir nos fenêtres. C’est insupportable !”, s’est exclamé notre accompagnateur. Heureusement, une opération de réfection a été faite ces derniers jours. “Ils n’ont pas d’eau depuis près de quinze jours. Il faut revenir quand l’eau sera distribuée. Et vous allez voir de vos yeux”, a-t-il ajouté. Il faudra ajouter dans cet ordre d’idées que les squatteurs de ces logements ne sont ni régularisés ni pris en charge. Depuis maintenant près de huit ans, ils recourent toujours aux branchements par câbles à partir des bâtiments voisins pour s’éclairer. “Nous payons trop cher. Et puis, il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas bien alimentés. Nous souffrons du froid et nos enfants sont pénalisés notamment pour réviser leurs cours. Parfois, en raison de la surcharge, nous vivons des coupures au quotidien”, nous a signalé un squatteur. Certes, squatter un logement n’est pas un droit, mais pénaliser des enfants pour cette raison n’est pas une solution. “Il faudrait leur faire toutes les commodités, puis traiter leur situation. En tout cas croire que les squatteurs vont sortir de leur propre gré n’est pas une chose commode. Il faut trouver une issue à cette situation qui touche plus de cent trente familles depuis les événements du Printemps noir”, a conclu notre premier interlocuteur.
A. O.
