Une espèce d’ »Anzar » contemporain. En effet, pour chasser ces squatteurs de trottoirs, il faudrait un véritable déluge. Les petites gouttelettes bien douces n’arriveraient pas à les bouger d’un millimètre.
D’ailleurs, il suffit d’une petite accalmie après une belle averse pour que les têtes de ces marchands cow-lost poussent comme des petits champignons. Ni l’intervention des autorités, ni la saisie de leurs marchandise, ni toute autre menace ne pourrait les décourager un jour comme le fait la pluie.
Un don du ciel. Il faudrait peut-être penser à installer des arrosoirs sur tous les trottoirs de la ville de Tizi-Ouzou pour qu’ils ressemblent enfin à des trottoirs et qu’ils soient utilisés par les piétons pour lesquels ils ont été conçus et réalisés.
Les piétons, notons-le ne peuvent plus utiliser les trottoirs de certaines rues principales de la ville. Ceci, généralement au dépend de leurs vies.
Il y a quelques mois, une enseignante, la cinquantaine, s’est retrouvée avec deux fractures au niveau du tibia et de la cheville, ce qui lui a valu une intervention au niveau de cette dernière, plus de trois mois de plâtre jusqu’aux genoux et un arrêt de travail de neuf mois.
Elle utilise toujours une canne pour se déplacer. Son seul tort ? Elle n’a pas choisi d’utiliser le trottoir, trop encombré par le tas de marchandise étalé à même le sol. Résultat : elle a été percutée violemment par un fourgon de transport. Autre résultat de ce squat qui n’est pas propre d’ailleurs qu’à la ville de Tizi-Ouzou, ce sont les interminables embouteillages que connaît la ville ces dernières années.
Il est vrai que ce ne soit pas la seule raison, mais les étals du marché en noir contribuent d’une certaine manière, même minime, à bloquer la circulation.
Quand le piéton ne peut pas utiliser son trottoir bourré de marchandise et de « clients », il est amené à se disputer la route avec les véhicules, ce qui provoque un certain ralentissement de la circulation. Il faut dire que les prix qui y sont pratiqués attirent beaucoup de monde entre curieux et amateurs de bonnes affaires. Seulement la qualité ne doit pas être au rendez-vous. Elle laisse même à désirer. Combien de personnes se sont plaint, de tangues qu’ils auraient acheté sur les trottoirs. Elles provoquent, selon eux, des allergies qui transforment les pieds en pattes d’éléphant. Il faut dire que des tangues à 50 dinars ne peuvent pas non plus vous transformer en cendrillon ! il ne faut pas rêver. Dans ce cas là, on fait des économies sur les articles et on débourse le gain en médicament ! Nous y reviendrons !
Samia A.B.