Les enseignants de tamazight dénoncent la non-application de la loi

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Cette réunion a été organisée à l’initiative de l’association Tidmi qui regroupe en son sein des enseignants de la langue amazighe. Pour El Hafid Hadjou, président de l’association : “Tidmi est une association à vocation culturelle est pédagogique, mais la non application des lois nuit à l’enseignement de tamazigh.

Ce fait nous interpelle à plus d’un titre et notre association se trouve forcée de verser dans le syndicalisme.” En effet, durant le large débat organisé, les intervenants ont démontré que les dispositions contenues dans le circulaire ministérielle n°426 du 26 mai 2007 ne sont nullement appliquées.

Notamment en ce qui à trait à la continuation de l’enseignement de la langue, l’encadrement, la formation et la généralisation progressive et harmonieuse de l’enseignement de cette langue.

Selon ces enseignants, depuis que la wilaya de Béjaïa est scindée deux en circonscriptions pédagogiques, les enseignants rattachés à la haute vallée de la Soummam, qui s’étend de Sidi Aïche jusqu’à Tazmalt, ne sont plus convenablement encadrés à cause du manque d’inspecteurs. Un seul inspecteur est chargé de couvrir toute la wilaya et il est officiellement affecté à couvrir les CEM se trouvant de Timezrit jusqu’à Kharrata. La généralisation de l’enseignement de cette langue se fait de façon anarchique et les orientations du MEN ne sont pas mises en application de façon à assurer un enseignement continu pour les élèves ayant suivi les cours de tamazight à l’exemple du cas des élèves du primaire Hibouche-Saïd qui dispense l’enseignement de cette langue et qui sont orientés vers le CEM Malek-Kadoum (ex internat) où ce cours n’est pas dispensé. Alors que beaucoup d’écoles ne dispose pas encore d’enseignants de tamazight, les postes budgétaires s’ouvrent au compte gouttes et ce malgré l’insistance et les sollicitations des différents intervenants dans le secteur.

A l’issue de cette assemblée générale, ces enseignants ont décidé de transmettre une plate-forme de revendications aux autorités compétentes, de saisir le MEN pour l’ouverture de postes budgétaires et de recourir à une compagne médiatique si jamais ces revendications ne trouvent pas satisfaction.

B. Sadi

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