Tamazight langue de quartier ?

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Imaginons un instant qu’une très agréée association des parents d’élèves décide d’appeler à une réunion pour décider de l’enseignement ou non de… l’arabe au niveau de l’établissement où sa progéniture est soumise au fondamental, devenu depuis peu général.

Inimaginable ! Faisons quand même l’effort d’imaginer ce cas de figure. Comme un seul homme, toutes les djemâiyates et toutes les mouhafadhas que compte le pays (y compris dans l’outre-mer) se soulèveront contre ce qu’elles s’empresseront de qualifier de haute trahison ! S’ensuivront d’interminables pétitions de condamnation poussant les effrontés au bûcher ‘’unitiste’’. Mais tamazight a bon dos. S’attaquer à elle peut même engendrer des dividendes politiques, notamment quand une échéance politique pointe du nez. On comprend…

Dès lors, l’excès de zèle de cette association des parents d’élèves (du moins le signataire des convocations) qui se découvre des compétences psycholinguistiques pour décider à ce que l’enseignement de tamazight soit dispenser ou pas.

Tamazight, cette langue mal aimée par ses propres locuteurs, en a vu de toutes les couleurs. Mais de cette nature, c’est une première. Une première qui, si l’on ne fait rien, fera boule de neige et finira par donner raison à l’Unesco qui retient tamazight parmi les langues qui risquent de disparaître.

Où sont donc passés tous ces politiques et non moins fervents défenseurs, pendant les joutes électorales, de  » Tamazight di lakul  » ? Ne sont-ils pas dans leur rôle en rappelant que tamazight est la langue mère de tous les algériens et qu’elle est consacrée et promulguée langue nationale ?

Où faut-il encore une fois que la rue intervienne dans ce faux débat décidé par une association perdue dans le temps et l’espace de la pédagogie pour décider que tamazight est une langue de quartier.

T.O.A

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