»Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu de près ou de loin »

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Le chanteur de talent, Abdelkader Bouhi qui s’est produit, hier, 4 novembre a bien voulu répondre à nos questions

La Dépêche de Kabylie : Comment se porte Abdelkader Bouhi ?

Abdelkader Bouhi : Tout d’abord, azul fellawen. Je me soigne toujours et je passe les contrôles médicaux régulièrement. Mais, je me porte très bien. La preuve est que je suis là pour le festival. Je passe donc ce soir avec Boudjemâa Agraw.

Comment évaluez-vous le niveau des artistes-candidats ?

Je ne vous cacherai pas que je n’ai pas eu l’honneur d’être présent depuis l’ouverture de ce festival car j’étais à Alger pour un contrôle médical. Mais, à partir de ce soir, je serai présent.

Alors, parlez-nous des produits qui sont sur le marché de l’art.

C’est dommage qu’il y ait des jeunes qui « payent de leurs poches » rien que pour voir leur photo sur le marché. Ce n’est même pas pour chanter réellement qu’ils le font. Auparavant, les artistes faisaient de la recherche et accordaient beaucoup d’importance à l’éducation. Aujourd’hui, les  » chanteurs  » se soumettent à la loi des éditeurs. On leur demande du spécial fêtes et ils acceptent. Des fois, ce n’est même pas leur style initial. Donc, on peut dire sans exagérer que ce sont les éditeurs qui… chantent et non pas les artistes… Vous voyez ce que je veux dire. Toutefois, je reconnais qu’il y a de vrais chanteurs et je leur souhaite la réussite dans leur carrière. Quant aux autres, je suis écœuré par les textes qu’ils écrivent. Je dirai même plus, ils n’arrivent même pas à se situer culturellement. Ils n’ont aucune identité.

Et cela ne vous décourage pas ?

Moi, non. Tant que mon public est toujours là, je continuerai à chanter.

Allez-vous enregistrer un nouvel album lorsque vous serez totalement rétabli ?

Justement, il y a deux CD qui attendent d’être édités par Akbou Music. Mais, comme, la saison estivale est justement la période du spécial fêtes, ils n’ont pas encore été commercialisés. Vous constaterez vous-même que la musique commerciale freine l’art. En tout cas, j’espère que ce sera avant la fin de l’année.

Quel en sera le contenu ?

C’est des reprises de mes premières 18 chansons enregistrées en France quand j’étais avec Salah Sadaoui au début des années 80. Les gens croient que j’ai commencé en 1987 avec « Andalats andalats ». En fait, mon premier album était intitulé « Abehri n-chetwa » et n’a jamais été édité en Algérie. Donc, j’ai pensé à refaire les arrangements de certaines de mes anciennes chansons, car, à l’époque, il n’y a avait que la guitare et la derbouka.

Comment vous sentez-vous pour le concert de ce soir ?

J’espère que cela se passera très bien. D’ailleurs, je chanterai un titre inédit en français sur les enseignants. Les élèves ne savent pas que ce n’est pas facile d’exercer ce métier. Le texte m’a été proposé par Saïd Chourar. Bon, c’est vrai que j’aurai aimé le chanter en kabyle.

Le mot de la fin ?

Tout d’abord, je remercie tous ceux qui m’ont soutenu, de près ou de loin, durant ma maladie. Ensuite, je remercie aussi Ahmed Aici, directeur de la Maison de la culture de Béjaia, et Mourad Nacer, directeur de la culture de notre wilaya. C’est depuis qu’ils sont arrivés et donc grâce à eux que la culture renaît dans la capitale des Hammadites.

Propos recueillis par T. A.

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