Comme à l’accoutumée, et comme tous les autres villages kabyles, les habitants de la commune d’Aghbalou se mobilisent en ce début d’hiver pour la récolte d’olive.
Cette culture donne lieu à un mode de vie nostalgique et crée une ambiance particulière par la merveilleuse twiza qui réunit des familles et des personnes ayant des relations congénères. Particulièrement, la région d’Aghbalou qui a connu une baisse relative de la quantité “d’or noir” cueilli ces dernières années à cause de l’infertilité de la terre, qui prend l’allure de friches, ainsi que d’autres facteurs inconnus par les agriculteurs.
Cette diminution de la fenaison sème la crainte dans les âmes qui n’ont point de revenus que cette source instable qui les surprend perpétuellement. Cette année, la nature n’a pas manqué de sourire pour les propriétaires qui se frottent les mains, pour commencer la récolte aussi tôt que naguère.
Le bien, cette année, atteindrait un pic louable en faveur de toutes les couches de la société. “Cette année est un porte-bonheur et chacun doit en profiter” témoigne un propriétaire d’une huilerie, en ajoutant : “On doit mettre en marche nos appareils dès que les premières récoltes arrivent afin d’assurer une meilleur combinaison entre nos clients, et que chacun aura sa chance de voir son “or noir” transformer en un liquide doré juste après sa cueillette” ; cet avis partagé, exhorte davantage les nécessiteux qui ont déjà épuisé leurs réserves d’huile, et se hâtent de saisir leur bien pour redorer les Kofis et les autres enceintes réservés pour l’huile d’olive.
Depuis plus d’une semaine, l’ambiance vient de connaitre sa gloire puisque la mobilisation a touché petits et grands, et les préparatifs se multiplient en disposant de bâches et de dispositifs spéciaux telles que des peignettes et les bâtons, ainsi que les habits saisonniers pour se donner rendez-vous à des dates fixes.
Il est vrai qu’en dépit des études et d’autres fonctions, les habitants des cette commune se réunissent tous sous l’uniforme de cette ambiance à chaque congé et à chaque week-end et à chaque fois que l’occasion leur est offerte.
Brahim B.
