Les nouvelles ruses de campagne du MSP

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Alors qu’il rejetait, jusqu’à une date récente, l’idée d’un troisième mandat pour Bouteflika, le leader du MSP s’affiche maintenant comme l’un de ses plus ardents défenseurs.

Lors de sa rencontre avec les cadres de son parti, hier en milieu de journée, à l’hôtel Soummam de Boumerdès, Abou Djerra Soltani a expressément dit que “la démocratie ne rime ni avec le prolongement du mandat présidentiel ni avec sa limitation pour une durée déterminée.”

Un instant plus tôt, il avait déclaré que l’amendement de la Constitution dont on sait justement qu’elle comportera entre autres l’idée sus-citée, peut être soumis au Parlement.

Abou Djerra Soltani, qui s’oppose, à Louiza Hanoune, leader du P.T revendiquant, elle, le recours à un référendum pour ladite initiative présidentielle, trouve une occasion de galvaniser encore ses troupes en parlant de démocratie, de l’islam et de soutien à la palestine. “Ce qui compte le plus en démocratie, c’est l’honnetêté dans l’organisation de toute élection”, a-t-il claironné, avant de fustiger les partis, qui ne sont-là, à ses dires, que pour s’opposer au pouvoir. Au sein du MSP, ajoutera-t-il, “il est temps de passer d’une politique partisane à celle préservant avant tout l’intérêt national.”

En filigrane, Abou Djerra Soltani ne se soucie que de tactique à employer, dans cette conjoncture pour demeurer au sein de l’alliance présidentielle et avoir ainsi, escompte-t-il l’aval de toute la composante du conseil national de son parti, alors que des dissensions rongent encore ladite instance.

Le leader de ce parti islamiste aura parler, hier encore, comme à l’accoutumée, de ce front social confronté à moult tracas.

Et il préconise, par exemple, un débat national sur l’économie du pays, au moment où les prix du baril de pétrole chutent. Reste à savoir si la parlote permet de transcender les multiples crises qui secouent le pays.

Et, si pour la réalisation d’un tel objectif, on était capables d’imiter la Turquie et les USA, pris comme exemples par Abou Djerra Soltani ? Son discours, encore une fois, ne peut être qu’un discours de précampagne électorale dans laquelle il trouverait son compte.

Salim Haddou

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