Pour certains, cette contre-performance des Béjaouis n’est qu’une issue logique des choses lorsqu’on s’appuie sur les statistiques de la formation de la Soummam enregistrées lors des quatre dernières rencontres qui ont précédé cette défaite. La JSMB n’en avait inscrit que deux buts et de surcroît sur penaltys: le penalty de Boukessassa face à El Eulma (1-0) et celui de Belkhir face au NAHD au stade du 20-Août (0-1).
La JSMB avait fait deux nuls, vierges, face à l’ASK et face à Blida, cela devait susciter déjà de l’inquiétude au sein de la formation béjaouie et comme dit l’adage “gérer c’est prévoir.” Cette situation a été prévisible. Ce qui est regrettable encore plus pour cette défaite face aux Chélifiens c’est que ces derniers n’étaient pas vraiment supérieurs aux Béjaouis. Chahlout, l’auteur de l’unique réalisation de la partie, ne croyait certainement pas pouvoir marquer dans la situation où il se trouvait. Il était entouré de trois défenseurs béjaouis au moment où il avait repris de la tête un centre venant de la droite.
C’était l’une des rares occasions que s’étaient procurés les hommes de Amarani. Les camarades de Bellakhdar donnaient pourtant l’impression d’avoir une meilleure maîtrise du ballon mais sans pour autant prendre à défaut la défense chélifienne, la raison est la même, évoquée plusieurs fois par les observateurs, la progression dans le camp adverse est très lente ce qui donne suffisamment de temps à la défense de se réorganiser. Boulemdais joue toujours très isolé en attaque, alors que les joueurs de milieux offensif, généralement au nombre de trois, jouent reculés et sur la même ligne, certains joueurs, comme ce fut le cas face à Chlef, manquent de rigueur. Ils abusent de dribbles et de talonnades au lieu d’assurer.
“On ne peut être leader et se contenter de jouer avec un seul attaquant”, ont tenu à déclarer avec beaucoup d’ouverture un groupe de supporters que nous avons rencontrés en haute ville, hier. Mettre un deuxième attaquant aux côtés de Boulemdais est plus qu’une nécessité, estiment-ils. On a comme l’impression que cette équipe de la JSMb joue trop rudement.
Les joueurs n’osent pas ou n’y croient pas ? Telle est la question que se posent les milliers de fans. “Même quand Chlef a été réduite à 10 après l’expulsion de Zaoui, à 10 minutes de la fin, nos joueurs étaient incapables de presser l’adversaire, il n’y avait aucune occasion de but. Comment voulez-vous gagner si on ne marque?” s’interroge un autre supporter déçu par le résultat. Cela dit, cette même équipe qui a procuré beaucoup de joie, des semaines durant à ces supporters a besoin d’être soutenue en ces moments difficiles.
Le championnat est encore long et le sacre revient à celui qui aura le souffle long. Néanmoins il est temps de réagir.
Amine Kaci