Dans les cafés, les prix des boissons ont connu récemment une hausse. La tasse de café passe alors de 10 à 15 DA sans que le consommateur sache ce qui motive une telle augmentation. A Bouira, certains gérants de cafés proposent la tasse de café ou de thé non pas à 15 mais à 12 DA seulement, néanmoins cela renseigne si besoin est qu’aucune tarification réglementaire à ces consommations ni aux autres boissons gazeuses n’a été arrêtée par les services de la réglementation. Et force est de remarquer que chez nous les prix sont pratiqués en fonction de l’humeur du commerçant, lequel ne s’encombre nullement des normes ou paramètres à mettre en usage et encore moins de ce qui est dicté par la réglementation.
Certes, les prix du sucre ont eux aussi connu une hausse sur le marché international et les retombées ne sont guère à ignorer, mais cela est loin d’expliquer les augmentations à tout-va qu’on impose au consommateur algérien, qui lui n’a droit à aucune explication ou autres arguments justifiant la flambée des prix des produits qui lui sont destinés.
A l’intérieur des marchés de fruits et légumes de la wilaya de Bouira, depuis plus d’une semaine, la flambée des prix a été des plus inimaginables. La pomme de terre dont le prix ne dépassait pas les 25 DA le kg est actuellement cédée à 35 voire 40 DA, les piments connaissent le pic de 150 DA et les tomates sont à présent vendues à 80 DA le kg.
Ce changement subit dans la tarification des produits à large consommation laisse perplexe et les marchands et encore plus les citoyens qui se disent médusés par une telle hausse. “On ne sait pas ce qui se passe dans nos marchés, les prix doublent d’un jour à l’autre et sans aucune raison valable. Habituellement on achetait la pomme de terre mais à présent son prix devient inaccessible. Alors, on est obligés de se rabattre sur les pâtes en attendant que…”, s’indigne un quinquagénaire rencontré entre les étals du marché de la gare routière de la ville de Bouira.
B. B.