Mahi fait partie de cette race d’artistes saisis très tôt par la magie du conte. L’Amachahou berbère, raconté par nos grands-mères autour du feu et l’émerveillement de l’enfance devant ces histoires qui meublaient les longues nuits d’hiver. Jeune déjà, Mahi est attiré par le verbe et les planches pour cela, il rôde à Bel Abbès autour du théâtre régional où trône la légende vivante exilée : Kateb Yacine. De 1975 à 1980, il rejoint la formation des “4 saisons”, puis “bon sang ne saurait mentir”, il atterrit dans le groupe algérois “Debza” une troupe culte des années 80. Après cet interlude algérois, il retourne à Bel Abbès et “Bourlingue” dans l’animation de ciné clubs et fait même une pointe au cinéma, en assistant Brahim Hadjadj. Ayant finalement trouvé son chemin, Mahi converge totalement vers le conte. Pour cela, il traduit et adapte 8 contes berbères vers l’arabe, il fait de même pour la poésie de Bachir Hadj Ali. Profondément marqué par l’œuvre de Mouloud Mammeri, il crée à Bel Abbès une coopérative à laquelle il donne le nom de “Machaho” en hommage à l’illustre personnage. Puisant dans le riche répertoire populaire, Mahi à plusieurs projets en chantiers avec la maison d’édition “L’Harmatan” de Paris.
A. Bouammar
