Le taux de suivi de la grève à laquelle a appelé la coordination nationale des syndicats autonomes est différemment évaluée par les concernés dans la wilaya de Tizi-Ouzou. En effet si les syndicats affirment que le mouvement de débrayage a été largement suivi, les responsables des différents secteurs attestent eux que cette grève n’a pas du tout perturbé le fonctionnement de leurs secteurs respectifs. C’est le cas de le dire pour le directeur du CHU de Tizi-Ouzou que nous avons contacté hier. Celui-ci a soutenu que son établissement “fonctionne le plus normalement du monde” estimant toutefois que la grève a été suivie “ timidement”. La direction de l’éducation a fait état, avant-hier, soit au premier jour du mouvement, d’un taux de suivi de 26,31% seulement. Ce que, infirment les syndicats à l’instar du Snapap ( syndicat autonome du personnel de l’administration publique) qui soutient que la grève a été suivie à plus de 80%. C’est ce que nous a déclaré, en tout cas un membre de ce syndicat.
“ Comme hier, la grève a été suivie largement. À l’université toutes les facultés sont paralysées. Idem pour les centres de formations par exemple ou encore le secteur de la santé et les autres administrations” estime notre interlocuteur. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) affiche également une grande satisfaction du fait que la grève fut d’une grande réussite.
“ Si au premier jour la grève était suivie de 70%, aujourd’hui ( hier NDLR) le taux a augmenté et atteindra largement les 80 %” estime le président de l’Union, M. Sarni en l’occurrence, expliquant que “certains établissements ont rejoint le mot d’ordre de grève après qu’ils eurent été leurrés et trompés par certains.” Ainsi, il a été impossible d’arrêter le chiffre exact du taux de suivi de la grève.
Ce qui est certain c’est que les différents secteurs de la Fonction publique n’ont pas vécu des journées “ ordinaires” hier et avant-hier. Pour le reste, c’est en fait, la guerre des chiffres qui continue comme il est d’accoutumée d’ailleurs dans pareils cas. Pourtant le simple fait d’appeler à une grève signifie qu’il y a bel et bien un problème dans l’air. Un problème qu’il faudra prendre en considération et très au sérieux, et ce en tentant de le solutionner en prenant les décisions qui satisferont tout le monde. Car la situation qu’engendre une grève aussi ‘timide” soit-elle, est souvent difficile à surmonter par le citoyen, lequel est le premier à payer les frais de ce genre de conflit.
M.O.B