En signe d’adhésion à la grève de trois jours décrétée, la veille par la Coordination syndicale des travailleurs de la Fonction publique, plus de 85% des praticiens de la santé publique ont, hier à Boumerdès, gelé l’activité médicale. A l’exception des services de prise en charge des cas urgents,les pavillons des différentes structures sanitaires locales étaient ce lundi encore, pratiquement à l’arrêt.
Tant au niveau de l’unité médico-chirurgicale du chef-lieu de wilaya que dans les centres hospitaliers environnantes, l’on ne voyait que très peu de patients. Durant ces trois jours, les blouses blanches se sont données le mot, en signe d’adhésion à ladite grève, pour n’assurer ni consultation ni contrôle médical, a-t-on expliqué. Et nonobstant le service minium dicté par le souci de sauver une vie humaine, lesdits établissement sanitaires ont largement suivi le mot d’ordre du débrayage sus-mentionné. L’on réitère que “c’est le seul moyen d’arracher un statut digne du médecin.” Une doctoresse traînant plus de 20 ans d’expérience précise dans cette optique que la corporation souhaite des clarifications des pouvoirs publics concernant la comptabilisation des échelons propre au médecin comme préalable à la désignation de celui-ci pour un poste précis.
On réclame aussi comme tout autre employé de la Fonction publique, la révision du régime indemnitaire et la revalorisation du point indiciaire dans le cadre de la nouvelle rémunération salariale propre au dit secteur. “Nos salaires actuels ne valent pratiquement rien, au moment où le pouvoir d’achat s’érode continuellement”, ranchonne un autre médecin-urgentiste à l’UMC de Boumerdès.
Même témoignage à quelques menaces près du côté des travailleurs de l’éducation. Affiliés localement à l’UNPEF, les enseignants du cycle primaire ont largement suivi hier encore le mot d’ordre de grève. A l’est de la wilaya le taux de celle-ci avoisinant 70%. A l’Ouest, il se situait autour de 40%. Mais l’action de protestation se poursuivra aujourd’hui.
Salim Haddou
