Un accident de la circulation est survenu dans la matinée d’hier à Tizi-Ouzou faisant 64 blessés dont 3 ont été admis au CHU Nedir-Mohamed. Il s’agit de trois étudiants qui devaient subir des interventions chirurgicales.
La ville des Genêts s’est réveillée en effet sur cet horrible accident qui a vu un bus de transport universitaire percuté un support de panneau de signalisation routière à la hauteur de la localité de Boukhalfa, sur la RN12 à quelques encablures du barrage fixe de la police. Il était à peine 8h du matin lorsque les sirènes des ambulances commencèrent à raisonner.
Tout le monde avait cru alors au pire tant les va et vient de ces véhicules appartenant au secteur de la santé et à la Protection civile étaient incessants. Les craintes des uns et des autres se sont accentuée en apprenant que l’un des éléments de l’accident était un bus universitaire à vrai dire, le carnage a été évité de justesse, et ce grâce peut-être au sang froid du chauffeur de ce trolley qui assurait la navette Draâ Ben Khedda- Hasnaoua.
Le chauffeur répondant aux initiales B. S., a pu épargner le pire à une Golf et ses passagers, c’est en fait, en essayant d’éviter cette voiture que ce bus a percuté ce support. C’est en tous ce qu’affirme B. S., et nombre d’étudiants qui étaient à bord de ce même bus. Selon les informations recueillies à l’hôpital de Tizi-Ouzou où ont été évacués tous les blessés, 47 parmi ces dernièrs sont de sexe féminin. Bien entendu et comme on peut bien l’imaginer cet accident a suscité une véritable confusion au niveau de l’établissement hospitalier de Tizi-Ouzou.
Le service des urgences a été envahit aussitôt, par des étudiants et des parents qui sont accourus pour s’enquérir de la situation, et prendre des nouvelles de leurs camarades et ou de leurs progénétures.
Les responsables de l’hôpital ont assuré que l’ensemble des blessés sont repartis après avoir reçus les soins nécessaires. “Il ne reste que cinq blessés à notre niveau,” lança un agent de sécurité posté au portail du service, précisant que trois seulement seront retenus les deux autres sont libérés, une information qui nous a été confirmé par la cellule de communication de l’établissement. “Les trois filles ont probablement subire des interventions,” nous précise t-on.
Il s’agit en fait de A. M., agée de 19 ans, B. M., 22 ans et S. S., 21 ans, tous les trois sont originaires de Boumerdès, plus de peur que de mal peut-être, mais le choc était toujours perceptible chez les étudiants blessés et leurs amis.
Cela dit, les quelques blessés que nous avons apostrophé reconnaissent qu’ils étaient très bien pris en charge au niveau de l’hôpital. “J’étais même reçu par un psychologue,” avoue Samira étudiante en psychologie, laquelle était légèrement blessée à l’épaule. Ses amis qui l’entourait n’étaient pas toutefois calmes estimant que cet accident aurait pu être évité si le bus était neuf.
“C’est un bus qui date des années 80 il roule dois-je dire à peu près,” dira l’un d’eux.
En effet, ces étudiants qui étaient tous de la région de Tadmaït, DBK ont profité de l’occasion de notre présence sur les lieux pour crier leur ras-le-bol devant le martyre qu’il supporte à cause du manque de moyens de transport universitaire desservant leur localité. Ils estiment que trois bus seulement sont dégagés à cet effet pour eux. En tous cas le bus incriminé était bondé de monde. “Il devait y avoir plus de 80 personnes à bord,” raconte un citoyen affirmant qu’il était au bord de l’autoroute à son passage, nous continuons à écouter les doléances de ces étudiants lorsque l’une des blessées qui recevait encore ses soins sort du service des urgences accompagnée par ses parents. “Elle n’a rien. Elle est touchée au niveau du cou, elle a fait toutes les radios nécessaires,” déclara la mère. En attendant les trois autres qui devaient donc être opérées, elles qui ont subit des fractures ouvertes au niveau des jambes.
M. O. B.