Il a fallu plus de quatre millénaires pour que nous vivions, de notre côté les évènements d’une histoire d’amour dramatique du célèbre personnage du xvii éme siècle » Britannicus « . Ici, nous sommes au palais de l’empereur Néron, à Rome. Les lieux sont désormais presque vides. Le spectacle de cette soirée du 6 juillet est sans public. A part des personnalités officielles qui étaient invitées à ce rendez-vous, aucun spectateur n’a répondu présent. La question qui se pose est : est-ce que l’art dramatique est réservé à une élite ou le public algérien n’a pas encore acquis cette culture?Il s’agit aujourd’hui d’une présentation théâtrale de l’une des pièces majeures de Jean Racine, » Britannicus « .En face, sur l’estradedu théâtre du Casif, nous rencontrons Agrippine, Narcisse, Néron, Britannicus, Burrhus, Junie et Albine, les personnages de la pièce.Cette dernière raconte l’histoire du fils de l’empereur Claudius et d’Agrippine qui vit un supplice depuis que son père a trouvé la mort. Britannicus est un texte dramaturgique complexe mêlé d’amour et d’amertume en même temps, écrit sous l’inspiration d’une histoire irréelle qui s’est déroulée en Italie. L’œuvre rapporte et témoigne de la misère et la souffrance qu’endure Britannicus lorsqu’ il rencontre l’amour de sa vie, Junie. Une fille qui est également désirée par l’empereur de Rome, Néron, fils d’Agrippine et de Domitius Enobarbus. Les deux amants se retrouvent face à une situation difficile car Agrippine, la belle-mère de Britannicus, menace leur relation jusqu’à ce que Junie désavoue son amour. Cette dramaturgie qui a été accueillie en 1669 à Paris a été adaptée par le metteur en scène Jacques Darcy. Lors de son passage à Alger, M. Darcy nous dit que Britannicus a été une nouvelle fois mise en scène dans le but de faire revisiter et découvrir aux spectateurs les mêmes cruautés qu’exerce le pouvoir contre les êtres faibles depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours.
Fazila Boulahbal