Le premier responsable de l’Ecole des beaux-arts de Azazga nous dressé dans l’entretien qui suit des lieux de son établissement, ses contraintes et ses perspectives d’avenir.
La D. D. K. : Votre établissement est passé dans un passé récent par une période de turbulence et d’instabilité, avez-vous surmonté la crise et quel est l’état des lieux à présent ?
M. Ould Kaci : Concernant les états des lieux, nous sommes sur un programme de réhabilitation qui est d’ailleurs très avancé comme vous avez pu le constater, plusieurs locaux ont été réhabilités, on a refait la toiture. Nous sommes sur un projet pour résoudre le problème d’assainissement et nous étudions la possibilité de réhabiliter les accès à l’intérieur de l’établissement. Il y a aussi la clôture qui est à mon avis primordiale, surtout eu égard à l’aspect sécurité des personnes et du matériel aussi. L’internat est en voie de réalisation.
Quel est le nombre de stagiaires pour la nouvelle année qui a débuté le samedi dernier ?
Nous avons 29 élèves qui se sont inscrits pour le concours, 27 se sont présentés et ont été tous retenus.
Parmi lesquels six redoublants de l’année passée, une fille de Laghouat et une stagiaire de la wilaya d’Adrar qui intégrera la promotion de 4e année.
Y aura-t-il le lancement de nouvelles formations cette année ?
Pour le moment, on n’a pas prévu de nouvelles promotions, même si nous sommes libres d’utiliser nos capacités internes.
Quelles sont les matières enseignées à l’Ecole des beaux-arts d’Azazga ?
Il y a bien sûr les matières fondamentales, le dessin, la peinture, le modelage, le design aménagement et le design graphique. Nous avons introduit la céramique comme module facultatif.
Quel jugement portez-vous sur la qualité de la formation dont vous disposez ?
Vous me posez là une question difficile parce que dans tout enseignement il y a une académie qui dicte le chemin… les beaux-arts c’est une chose très difficile.
Une question se pose à nous au bout de quelques années de formation : est-ce qu’on leur a tout donné ? Nous n’avons pas les repères et les étalons nécessaires pour dire que cette formation est bonne ou mauvaise. Je sais que sur un plan qui reste subjectif, nos élèves arrivent toujours à se surmonter et à faire des travaux d’une valeur artistique indéniable.
Quelles seront, à votre avis, les perspectives de toutes ces formations ?
Vous savez, je me demande si ce n’est pas une nécessité d’aller vers la spécialisation des écoles des beaux-arts. Par exemple, notre école peut devenir, sous imposition, un établissement orienté vers le design. C’est un schéma à prospecter au niveau du ministère de la Culture. Je souhaiterai aussi que tous les jeunes qui disposent d’un talent artistique viennent le développer. Nous nous donnons le devoir de les accueillir comme il se doit, dans les meilleures conditions possibles.
Entretien réalisé par A. Z.
