Enfin les “deux catégories” accordées aux travailleurs fils de chahid

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Il a fallu attendre presque huit ans après la promulgation de la loi du Moudjahid et du Chahid pour qu’enfin les fils et les filles de chahid puissent bénéficier des deux catégories qui leur sont accordées par ladite loi. Nombreux sont les ayant-droits qui ont accueilli chaleureusement cette décision émanant du bureau de wilaya des travailleurs de l’éducation affiliés à cette organisation. Dans une directive transmise aux établissements scolaires de la wilaya, il est demandé à cette catégorie de personnes de justifier cette qualité par une attestation de fille ou de fils de chahid. “C’est une très bonne chose car dans les autres secteurs ces deux catégories ont été déjà appliquées. Nous nous demandons si maintenant cette application prendra effet depuis la promulgation de la loi nous donnant cette reconnaissance”, dira un fils de chahid, directeur d’une école primaire. Même s’il a été décidé de passer à l’octroi de ces catégories aux travailleurs toujours en exercice, l’appréhension est du côté de ceux qui ont déjà bénéficié du départ à la retraite. “Je suis sorti à la retraite en 2004, et je ne crois pas que cette décision soit appliquée par la caisse de retraite. Parce que pour le moment, rien ne nous a été demandé à ce propos”, appréhende cet enseignant en retraite. Les travailleurs de l’éducation ont été priés de déposer ce document auprès des services de l’économat afin de bénéficier de cette majoration de deux catégories qui viendront à point nommé soulager ces employés qui nous le savons n’ont pas connu leurs pères tombés au champs d’honneur. “Nous aurions aimé que l’Etat ait pris des décisions en faveur de ces personnes quand elles étaient encore mineures. Personne ne doit oublier nos souffrances lorsque nous étions orphelins de père au lendemain de l’Indépendance. Car, non seulement nous avions affronté la vie dans la pauvreté, mais surtout nous avions souffert du manque de protection et d’affection”, se rappelle ce fils de chahid, membre d’une association défendant leurs droits. Ainsi, ajoute un autre interlocuteur, nous appelons le ministère du Travail et de la Sécurité sociale à faire le même geste envers les enfants de chouhada partis à la retraite non seulement après la promulgation de cette loi, mais peut être bien avant car ils vivent toujours au seuil de la pauvreté.

Amar Ouramdane

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