Un village laissé pour compte

Partager

Perché sur une colline à plus de 700 m d’altitude, à environ 10 km à l’est du chef-lieu de la commune de Bouhamza, le village Tachouaft demeure malheureusement enclavé et marginalisé par les pouvoirs publics, puisqu’aucun projet n’a vu le jour afin de désenclaver cette région d’une population qui dépasse 1 000 habitants.

Du moins, c’est ce que révèlent les déclarations des membres de l’association socioculturelle du village. “Nous vivons le calvaire, nous sommes marginalisés”, déclara-t-on. Certes, la commune de Bouhamza est l’une des municipalités les plus déshéritées lorsque l’on sait que ses ressources sont quasi nulles. Pourtant, nous semble-t-il pour certains villages, et en dépit de leur importance en population, le développement leur a tourné le dos. Le village Tachouaft, est mis à l’écart, notamment ces dernières années.

L’unique association socioculturelle qui active sans local, ni subventions, n’est là que grâce aux jeunes volontaires, en multipliant les démarches, pour redonner espoir aux habitants face aux épineux problèmes, en commençant par, la salle de soin. Ce village souffre de ce problème depuis la fermeture de cette structure de santé en 2001 pour cause de dégradation des lieux lesquels nécessitent un réaménagement et restent depuis fermés. Le chemin qui relie le village au chef-lieu de la commune de Bouhamza, est actuellement dans un état on ne peut plus lamentable. Effectivement, cette route n’est plus praticable, à cause des dégradations qu’elle a subi à plusieurs niveaux : crevasses, nids-de-poule, affaissements en plusieurs endroits. N’étaient les clandestins qui viennent au secours des habitants du village, ils demeureraient isolés. D’ailleurs, les transporteurs refusent d’assurer cette ligne vers le chef-lieu communal.

Pourtant, la réfection de cet important axe routier qui est aussi un raccourci vers la commune de Béni Maouche a été portée sur la plate forme de revendications transmise à chaque visite des autorités. Par ailleurs, beaucoup de difficultés auxquelles est confronté Tachouaft persistent.

Il y a le favoritisme, le village enregistre un taux très élevé de chômeurs, les jeunes préfèrent déserter leur village, sinon, comment expliquer qu’aucun jeune ne travaille dans sa commune même dans le cadre de l’emploi de jeunes. Aujourd’hui, les citoyens de cette localité, comptent beaucoup sur l’assemblée élue, pour que ces projets soient inscrits dans le programme de la municipalité qui accuse un grand retard dans le développement.

Mourad Boughanem

Partager