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La feuille de route du wali Bedrici

Sa concrétisation requiert, selon le président de l’APW, un budget de l’ordre de 2,5 milliards USD. Un montant « qui illustre parfaitement le degré de marginalisation de la wilaya», estime Hamid Ferhat. Pour rappel, la wilaya a bénéficié depuis 1999 à nos jours de 190 milliards DA, tous budgets confondus. Le plan préconisé est un travail inachevé pour lequel la contribution de « tous » (le mot est du wali lui-même) est souhaitée.

Les personnes intéressées sont ainsi priées de déposer, sous quinzaine, leurs contributions écrites auprès des services de la wilaya. Composée d’élus APW et de directeurs exécutifs, la fameuse commission mise en place au lendemain de la nomination de M. Ali Bedrici veut profiter de l’apport de toutes les compétences disponibles et d’enrichir son document.

Elle a déjà recueilli la contribution des opérateurs affiliés à la Confédération algérienne du patronat (CAP), très présente sur la place. Mais le wali est déjà satisfait du travail accompli jusque-là. « Il se dessine, dit-il avec un brin d’euphorie, de plus en plus clairement une très grande mobilisation dans cette wilaya pour franchir d’importantes étapes de développement ».

Il souhaite que le programme élaboré devienne une sorte de matrice de référence pour tous les acteurs institutionnels de la wilaya, invités désormais à parler d’une seule et même voix et notamment dans les cénacles de décision.

« Nous voulons élaborer un document de référence qui servira à tous, élus locaux, parlementaires et représentants de l’Administration, à parler le même langage et notamment dans le cadre des arbitrages », confie le wali. La wilaya et la très soupçonneuse APW FFS semblent déjà avoir bien accordé leurs violons.

La synergie est saluée par le P/APW comme « un début d’association du représentant de la population dans la recherche des solutions aux problèmes » de la cité.

Le gouvernement est néanmoins sommé d’agréer le programme élaboré et de faire valoir une « réhabilitation » du travail des élus.

Le premier aspect de la revendication ne devrait, en principe, pas poser problème puisque le wali, qui est lui-même le premier représentant de l’Etat, a engagé sa pleine autorité dans cette initiative qui est d’abord la sienne propre. Il n’omet pas de plus de l’inscrire dans la politique générale du gouvernement. Ali Bedrici rappelle ainsi les déclarations du ministre de l’Intérieur lors de sa propre cérémonie d’installation.

« Nous devons passer de la démocratie représentative à la démocratie participative », soulignait alors Nouredine-Yazid Zerhouni qui avait aussi évoqué l’idée de faire passer les plans communaux de développement de l’annuité à une projection quinquennale.

Les élus ont montré lors des débats beaucoup d’entrain et une grande foi en les perspectives projetées. Plaise seulement à Dieu que les prix du baril ne baissent pas, comme l’a souligné un intervenant. Sinon tout cela reviendrait à tirer des plans sur la comète.

M. Bessa

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