Le bébé sauvé des eaux

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(3e partie)

Finalement elle arrive à avoir le dessus. Autant que le garçon, elle était pressée de voir ces fameux cadeaux que la dame lui a promis. C’est avec ses encouragements incessants et prolongés que le jeune garçon se rend au rendez-vous à l’heure indiquée. il arrive avant la dame. il s’impatiente, il croit qu’elle lui avait joué un tour. Les secondes lui semblent des heures. il rumine de sombres pensées. Il se croit dupé. Si c’était le cas, il serait déçu au plus haut point et décevrait encore plus ’’sa mère’’.Quelques instants plus tard, il vit la dame souriante venir vers lui en portant deux paquets enveloppés dans un tissu chatoyant.,Dès qu’elle les lui remet elle s’éclipse aussitôt. Le jeune garçon la remercie et rentre chez lui en courant, pour ne pas perdre de temps. Il trouve ’’sa mère’’ qui l’attend. Dès qu’elle voit les paquets, elle s’empresse de les ouvrir. Elle est émerveillée par la gandoura de soie, et par le gâteau couvert de miel, qui lui donne l’eau à la bouche.Elle voudrait tout de suite y goûter mais ’’son fils’’ lui dit, vaut mieux attendre l’arrivée de ’’son père’’ afin qu’ils savourent en famille ce délicieux gâteau, qui vient du palais. Sur ces entrefaits, ils entendent le toussotement familier du pêcheur, ils sortent hors de la bicoque pour l’informer de l’issue heureuse du rendez-vous. Quand ils rentrent, un spectacle horrible s’offre à leurs yeux, leur chat favori qui avait goûté au fameux gâteau était raide mort. L’intention de la dame était de les tuer tous. Le jeune garçon est effaré. Il se demande pourquoi qu’on a voulu attenter à sa vie et à celle de ’’ses parents’’. Il a beau réfléchir il ne comprend pas. Si lui ne comprend pas, ’’son père’’ lui, le comprend parfaitement. il passe une nuit blanche et se confie à sa femme pour la première fois.Tandis que la femme était euphorique, à l’idée peut être d’avoir ses rentrées au palais, le pêcheur était fort inquiet.Cette dame mystérieuse, qui travaille au palais ne peut être que celle qui l’a livré tout bébé aux eaux de la rivière.Elle l’a sûrement reconnu à l’envie qu’il porte à la base du cou. le fait qu’elle veut lui remettre des cadeaux ne présage rien de bon. Le pêcheur refuse à ce que ’’son petit’’ court le moindre danger.Il fait part de son appréhension à sa femme mais cette dernière obnubilée par l’idée d’avoir une relation au palais, ne voit pas le moindre danger.

Benrejdal Lounes (A suivre)

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