Le 5 avril 2008, un groupe terroriste de la phalange El Nasr du groupe d’Al Qaida au Maghreb, a dressé un faux barrage aux environs de 7 h du matin, au lieu dit Haga, sur la RN72, à 2 km au sud de Tigzirt.Ce douloureux événement, revient à l’actualité, après que les groupes du GSPC aient diffusé sur le Net des images vidéo de cet attentat, dans lequel un policier exerçant au niveau de la sûreté de daïra de Tigzirt a été assassiné froidement. Ces images et cette information ont été également rapportées par le quotidien Enahar, dans sa livraison du 15 novembre dernier. Le policier ayant péri dans ce faux barrage s’appelait Khaled Ayat, né le 8 septembre 1974 à Beni Srour dans la wilaya de M’sila.Le journaliste s’est basé sur l’interprétation des images vidéo pour tenter de reconstituer ce triste scénario. Selon ce dernier, c’est la victime qui a décliné son identité de policier au terroriste pour la laisser passer, suite à l’arrêt de la circulation provoquée par ce faux barrage. “Je vous jure que je suis un policier”, aurait déclaré la victime à l’adresse de ses bourreaux. Après un interrogatoire et les armes brandies contré lui par les terroristes, le policier a tenté désespèrément de fuir, simultanément, plusieurs coups d’arme automatiques ont été tirés contre lui à bout portant. La diffusion de cette vidéo, pour des raisons de propagande sur l’activité des terroristes, confirme l’information rapportée le jour de l’attentat, soulignant la présence dans le groupe terroriste d’un élément chargé de filmer la triste scène. Mais aussi plusieurs témoins oculaires de ce faux barrage nous ont contacté pour donner une version de cet acte terroriste. Selon ces derniers, c’est suite à une grande suspicion que les terroristes ont fait descendre le policier qui était dans un fourgon de transport, la victime a su dès les premiers moments qu’il s’agissait d’un faux barrage. En déplit des tenues militaires et de la Police communale que certains terroristes portaient avec des bottes en caoutchou, au lieu de chaussures de l’ANP. En prenant conscience du piège, le policier se rétracte et a fait glisser sous son siège, sa carte professionnelle et son arme, un pistolet automatique. Une fois sur la chaussée, les terroristes ont procédé à une fouille minutieuse, le malheureux policier a été trahi par une convocation pour un contrôle médical qu’il devait subir à Tizi Ouzou et révélant sa profession de policier. C’est ainsi que les terroristes ont décidé de le tuer froidement devant des dizaines de passagers.
Selon ces mêmes témoins oculaires, l’arme du policier a été récupérée par des voyageurs et remis aux éléments de la gendarmerie, qui l’ont par la suite restituée à la sûreté de daïra de Tigzirt.
Enfin, les images montrent dans les détails les derniers moments du policier. Ils montrent également la longue file de voitures et des bus immobilisés sur cette route. Après leur forfait, les terroristes se sont replier, vers la forêt de Mizrana. Enfin à signaler que depuis 1998, quatre attentats spectaculaires ont eu lieu dans cet endroit et ont été filmés par les terroristes. En tout 12 personnes y ont trouvé la mort, dont deux policiers communaux en 1998, 8 éléments de la BMPJ en 2004, un patriote en 2006 et ce policier au le début de l’année en cours.
Salem C.