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Populeuse et populaire

Le quartier de la ville de Bouira, le plus populeux est en train de devenir populaire en attirant de plus en plus de gens qui viennent des autres quartiers. Maintenant, pour beaucoup, on préfère faire ses emplettes ou une simple virée à la cité 1100 logements, appelée communément Ecotec, plutôt qu’au centre-ville, devenu monotone, malgré l’existence d’une artère commerçante, alimentation générale, fruits et légumes, principalement au niveau de l’ex-rue de France. Il faut dire que depuis quelques temps, ce quartier de Bouira, que d’aucuns “répugnaient”, se refait une santé et se donne de nouveaux atours tant du point de vue hygiénique que du point de vue esthétique, surtout depuis l’ouverture, il y a quatre ans de cela, de l’annexe universitaire, située justement à la “porte” est du quartier. Les immeubles, laissés naguère à l’abandon et dans un état lamentable, sont repeints et les espaces alentours commencent à donner une meilleure image. Qui aurait imaginé que l’Ecotec allait connaître une telle métamorphose ? Ce quartier qu’on a longtemps qualifié de “cité-dortoir” est en train de se muer en une nouvelle ville qui supplantera le plus vieux quartier de la commune, de la place des Martyrs à Oued D’Hous, qui continue, lui à vivre comme dans les années soixante. A la cité 1100 logements, les trottoirs et les chaussées sont plus larges et plus propres. De nouvelles bâtisses, pas des HLM, celles appartenant à des privés, plus agréables à la vue, se construisent continuellement à tel point que l’Ecotec “colle” à la cité Sorecal, sa voisine. “L’essor économique” de cette partie de la commune de Bouira va également grandissant puisque, en plus du commerce en fruits et légumes qui déborde jusque sur les trottoirs du carrefour principal, et autres magasins d’alimentation générale, des supérettes, “made in là-bas”, sont en train de naître. Là, on y trouve un peu de tout, y compris les produits alimentaires d’importation. Bientôt, selon des rumeurs persistantes, tout un tronçon qui longe l’hôtel Sofi et la nouvelle polyclinique privée, connaîtra une grande affluence avec l’implantation d’un commerce, appelé “Dubaï”, de produits d’importation, notamment en habillement, en confection, en électroménager. Si cela s’avère, inutile, donc, d’aller à Bab Ezzouar, El Harrach, Tazmalt, etc…Dans le domaine sportif, la cité 1100 logements a “son” terrain de football. Fait et aménagé par les enfants du quartier, le “stade” n’est, en fait, qu’un terrain vague avec des bois de part et d’autre, sans gradins, ni clôture. N’empêche, des tournois interquartiers s’y déroulent depuis quelques semaines et ce ne sont pas les spectateurs qui manquent ! Même les promenades nocturnes qui se faisaient ordinairement durant la période estivale sur le seul tronçon longeant le contrebas de Draâ El Bordj, deviennent plus fréquentes à l’Ecotec. Progressivement, ce quartier se débarrasse de l’hostilité dont on l’a longtemps accablé.Peut-être qu’une nouvelle configuration de la commune de Bouira est en train de voir le jour. Peut-être que la nouvelle ville de Bouira est en train de se dessiner. Ce qui est sûr, c’est qu’il est grand temps que l’ancien centre-ville se débarrasse de ses vieilles bâtisses, haouchs, maisons et locaux commerciaux en tuiles rouges datant de plusieurs decennies et qui, maintenant, défigurent l’aspect général de l’agglomération. C’est à cause de cet état de fait que Bouira, chef-lieu de wilaya, reste encore un grand village.

B. Mechoub

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