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La friperie à la rescousse des pauvres

En effet, ces monticules d’habits proposent pulls en laine, vestes, manteaux et même des chaussures le tout déposé à même le sol. Chaque jeudi matin, les fripiers, s’il convient de les nommer ainsi, remplissent de leur voix la ruelle du marché communément appelée boulevard de la Friperie. Les clients trouvent alors leurs comptes aussi bien à leur goût que pour leurs poches. Si au marché des fruits et légumes, c’est toujours la fièvre, il n’en est pas de même pour ces vêtements. Des prix à crever le tympan : pull à 50 DA au choix, veste à 150 DA, et la liste est longue, sont entonnés de vive voix ou à la criée. En tout cas, c’est la ruelle la plus animée. “Nous remercions ces gens qui viennent tous les jeudis, Ecoutez, qui peut se permettre des vêtements neufs ?

C’est du domaine de l’impossible quand on sait que le cadre moyen ne mange pas à sa faim”, nous lance au passage un client qui était en train de fouiller dans des ballots entreposés pêle-mêle. Ceux qui veulent faire de “bonnes affaires” arrivent très tôt avant tout le monde.

“Je vous assure que je trouve des habits qui sont neufs et puis ils sont made in”, nous affirme un habitué du coin. Ce qui a attiré notre attention à ce niveau, ce sont les vendeurs qui utilisent toute leur habileté afin d’écouler cette marchandise.

D’ailleurs, dès 11 h, les prix sont baissés de moitié.

Certes, ces vêtements viennent soulager les pères qui n’arrivent pas à vêtir leurs enfants avec du neuf, mais il faudrait quand même se poser des questions sur la provenance de toute “cette marchandise”.

Il y a quelques années, on a même parlé de certaines maladies qui seraient provoquées par ce genre de vêtements surtout les sous-vêtements qui sont en contact direct avec la peau. La fin justifie-t-elle toujours les moyens, quitte à porter atteinte à la santé publique ?

Amar Ouramdane

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