Un nouveau commerce se développe

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Le chômage gagne de plus en plus les familles. Des enfants trouvent tout de même des moyens d’aider leurs familles. Il y a ceux qui vendent des sachets, et des galettes-maison sur les bords des axes routiers alors que d’autres travaillent dans les champs pour gagner quelques dinars. A Draâ El Mizan, étant une région à vocation agricole et élevage, des petits potaches vendent du lait de vache. On les voit chaque matin avec des bidons remplis de ce produit ô combien riche. Certains d’entre eux le transportent quotidiennement pour le livrer au laitier de la ville. “On le vend à raison de 30 DA le litre.

Ce n’est pas beaucoup si on le compare à celui en sachet. Il est plus riche”, nous dira un enfant âgé à peine de 12 ans qui raisonne comme une grande personne. Ils viennent presque tous de la cité dite “du barrage”. Ces enfants nous ont confirmé que ce lait était pur. “Au sein de notre famille, on ne se donne pas le droit de lui ajouter de l’eau car nous avons peur qu’un malheur arrive à nos vaches. Il vaut mieux le vendre pur”, a ajouté la même personne. Ce lait est très demandé il y a même des enfants qui font du porte-à-porte. “Ça y est, mes enfants sont habitués à ce lait, ils refusent de consommer celui en sachet. Vraiment, c’est un grand plaisir d’avoir ce produit naturel. Même avec 17 DA de plus, je préfère le lait de vache”, nous a confié un client régulier de l’enfant qui lui-livre le lait de vache. Nous avons essayé de savoir pourquoi ces petits éleveurs ne le vendaient pas au collecteurs, il nous a été donné d’apprendre que l’éleveur doit avoir un certificat sanitaire de son cheptel. Or, selon une source locale, les éleveurs évitent de se conformer à cette réglementation car ils n’ont pas encore cette culture de souscrire ni assurance ni autre chose. Pourtant, les services agricoles n’ont jamais cessé de sensibiliser les éleveurs sur l’importance de ce certificat.

Pour tous ces enfants, livrer ce lait à domicile n’est pas une corvée, mais c’est une façon de venir en aide à leurs parents qui parfois sont occupés dans les étables. En tout cas, on peut dire que c’est un grand service qu’ils rendent aux consommateurs.

A. O.

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