Peu d’acquis, beaucoup de lacunes

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Des projets de grande envergure sont lancés concernant justement des domaines très sensibles afin de rattraper le retard enregistré depuis des années. Le réseau routier, les ressources en eau et le logement sont l’essentiel de ces projets. Tout cela ne peut empêcher que des lacunes et des insuffisances, souvent flagrantes, soient signalées.

Un secteur névralgique

Vu son importance capitale, le secteur des ressources en eau qui semblait être une priorité dans cette région, a vu l’achèvement, l’été dernier, du projet d’adduction de cette localité à l’eau potable, par une conduite provenant du barrage de Tilsdit. Le rêve d’autrefois devient réalité et vient mettre un terme à cette longue souffrance des années précédentes. Trois mois se sont écoulés, sans que le réseau local existant ne soit rénové, du fait, ce réseau rouillé et obstrué en plusieurs points vu son ancienneté, et l’installation d’autres réseaux connaissent une lenteur considérable. Le mécontentement des citoyens, quant à cet état de faits, commence à se manifester et des plaintes se font au niveau de leur APC. Des fuites sur des conduites abandonnées voient le précieux liquide s’écouler à ciel ouvert pendant que des foyers et parfois même des quartiers entiers attendent avec impatience que l’eau coule dans leurs robinets. S’agissant des villages, dits éloignés, chanceux est celui qui possède les moyens, les villages de Thilioua, Ighzer Oukelghoum et Thighmit peuvent servir d’exemples.

Le secteur des routes connaît à son tour une certaine dynamique, avec le bitumage de la route reliant le chef-lieu à Thilioua passant par Boumnazel et Thighmit, sans oublier le revêtement de la route reliant toujours le chef-lieu à Ighzer Oukelghoum sur une distance de 6 km. En plus de cette enveloppe de 6 milliards de centimes allouée pour le revêtement des routes reliant le chef-lieu à Tiza, et celle de Boumnazel prévue pour le début de l’année prochaine, qu’en est-il des ruelles du chef-lieu qui s’étendent sur une distance d’environ 5 km. Elles connaissent ces derniers temps une dégradation totale.

Une jeunesse qui souffre

Quant au logement, un démarrage timide le caractérise du fait que la demande augmente de plus en plus. En fait, les 60 logements sociaux en cours de réalisation, mais aussi les 25 aides à l’habitat rural, déjà distribués et les 143 accordés dans le même cadre, demeurent insuffisantes. La problématique du foncier immobilier refait surface. Par ailleurs, le secteur clé de tout développement durable, à savoir celui de la jeunesse semble ne pas connaître encore des signes allant dans le sens d’asseoir des démarches capables de donner enfin vie à ce secteur. En outre, en parlant de la jeunesse dans cette localité, on ne peut que dresser un tableau peu reluisant de leur situation. Le chômage, la frustration sous toutes ses formes, le désespoir, le sentiment de la marginalisation et d’abandon… s’ajoutent à l’absence totale d’infrastructures ou de cadres censés accueillir et encadrer cette masse juvénile nombreuse et diverse. L’oisiveté est mère de tous les vices, le vide et la routine caractérisant leur quotidien cauchemardesque les poussent, dans beaucoup de cas, à s’adonner à la drogue, la délinquance, la criminalité….

L’unique association, à caractère sportif, dans cette commune s’investit uniquement dans le football et ne peut aucunement répondre aux divers défis ni répondre aux besoins et attentes de l’ensemble des jeunes.

Fariche Rahim

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