L’Itihad riadhi l’Ibaladiat Illiltène (IRBI), vient de lancer deux sections de karaté, une en chetoco et l’autres en kung fu. Les exercices se font dans une salle aménagée dans l’ex-souk el fellah. Une nouveauté pour les enfants de la région désirant pratiquer ce genre d’activités sportive et qui ont déjà commencé à s’inscrire. Le club compte une vingtaine d’adhésions tous âges confondus.
Les deux disciplines seront assurées par deux femmes spécialistes en la matière, ce qui est aussi une nouveauté et surtout très encourageant. Pour l’une d’elles, Mme Djellale : “Cela est un acquis pour nous. Même si les moyens restent pour le moins dérisoires. Les activités ont été entamées, cela en attendant une éventuelle affiliation pour participer à des championnats.” Il faut dire que ce club fait de son mieux pour toucher la classe juvénile en vue de lui permettre une orientation fiable. Faut-il le signaler que lors du cross de wilaya organisé le 31 octobre dernier, l’IRBI a arraché la première place en catégories seniors par l’intermédiaire de son brillant athlète, Rachid Ait Amrane, du village Azrou. Pour les 3e et 4e places minimes, celles-ci ont été obtenues par respectivement Mohamed Alik et Amazigh Adjaoud.
Les responsables de ce club, notamment Yucef Aït Maouch, comptent intégrer d’autres disciplines, notamment le hand-ball et le volley-ball… Mais cela demeure à ce jour une mission difficile face à l’absence d’une salle de sports digne de ce nom et d’un stade approprié. “Malgré nos résultats encourageants, nous n’avons pas encore reçu la moindre aide de la part de la DJS de Tizi Ouzou, dont nous attendons un geste en matière de subventions à même de nous encourager dans notre tâche d’éducateur et de formateur sportif à l’endroit de nos jeunes qui en ont grand besoin”, pense notre interlocuteur qui ajoute : “Nous avons participé à des compétitions aux niveaux local, régional et national, mais tout cela avec une maigre subvention de 70 000 DA allouée par l’APW.” L’IRBI a enregistrée une forte participation et aussi de nombreuses adhésions. Ce qui devait attirer l’attention des responsables en charge de la jeunesse au niveau de la wilaya et d’octroyer les moyens nécessaires pour la promotion du sport dans cette commune isolée. Ce club attend que le stade communal et la salle polyvalente soient réhabilités. Les structures existent, mais celles-ci nécessitent des rénovations. “Nous n’avons pas demandé des réalisations mais des réfections. Des fiches techniques ont été faites, mais on attend.” Il est utile de signaler que la commune d’Illitène connaît une hausse du taux de chômage, ce qui finit souvent par un désarroi ambiant. On se demande comment pourrait-on parer aux divers fléaux sociaux dans une commune isolée et ne possédant pas de lieux de loisirs ? Pour dire que même nos responsables ont une part de responsabilité envers cette jeunesse, qui s’enfonce chaque jour davantage dans la détresse.
Antar Boufatis