La bande à Amrouche, sous pression depuis qu’elle a raté complètement sa sortie face à l’USMAnnaba, vendredi dernier, avait comme devoir de faire bonne figure hier face aux camarades de Badji, pourtant diminués de pas moins de trois attaquants qui ont pour habitude de faire parler la poudre et qui ont pour noms Younès, Yacef et Bouguèche. Des ingrédients qui n’ont pas suffi aux Kabyles pour engranger les trois points du match.
Si sur le plan de la production, les Maroci, Abdesselam et autres Coulibaly sont en effet à créditer d’une bonne note, il n’en demeure pas moins que leurs vis-à-vis avaient affiché davantage d’audace. D’ailleurs, il ne serait pas hasardeux d’avancer que pratiquement toute la première mi-temps de cette rencontre derby était à l’avantage des Algérois même si l’unique but de cette partie du match à été inscrit par Ouznadji à la 42’ suite à une passe lumineuse du défenseur Meftah. Ce but qui a eu au moins le mérite de faire un beau boucan parmi la galerie kabyle n’en a pas pour autant galvanisé les joueurs pour mieux asseoir leur suprématie.
La seconde mi-temps qui a failli ne pas avoir lieu en raison des incidents survenus dans la tribune jouxtant celle des officiels, a sonné le glas pour les Jaune et Vert qui, excepté Coulibaly qui a convenablement accompli sa mission ; Oussalah qui a essayé mais butant sur l’autre Coulibaly mouloudéen ; Chaouchi toujours égal à lui-même, ont fini par lâcher prise, donnant ainsi l’occasion au jeune Amroune de remettre le compteur à égalité en inscrivant le but d’égalisation, libérant par la même ses camarades et les milliers de supporters impatients de donner de la voix. Sept minutes plus tard, et alors que l’espoir était encore présent chez les Kabyles de faire retourner la situation au vu des occasions multiples de scorer, ce sera Boumechra qui achève les Kabyles en inscrivant le second but mouloudéen. Les espérances kabyles ont, dès lors, fondu comme neige au soleil.
Le coach français du Mouloudia d’Alger a bien réussi son coup en alignant une seconde victoire d’affilée alors que le champion en titre qui tenait à se racheter lors du match d’hier n’a fait que s’enliser davantage. Vivement le retour de Moussa Saib qui saura, nous en sommes convaincus, redonner à cette équipe en peine toute la plénitude qui est la sienne.
Ferhat Zafane