Menace d’effondrement au centre-ville

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Leurs magasins, de vieilles constructions, pour la plupart, sont dans un état de délabrement avancé et risquent de s’effondrer à tout moment et de provoquer une catastrophe qui n’épargnerait ni les voitures ni les nombreux piétons qui fréquentent la rue Colonel-Amirouche, à longueur de journée. Les habitués de la place du marché n’ont pas manqué de remarquer sur les murs, des lézardes dépassant les dix centimètres et qui continuent de s’élargir au fil des jours.

Le danger est d’autant plus grand que la bâtisse est prise en sandwich entre deux rues parallèles fréquentées par des poids lourds dont les vibrations peuvent, sans crier gare, créer l’irréparable. Sans être alarmiste, nous nous devons, au moins d’attirer l’attention sur une situation dont les conséquences peuvent être dramatiques.

D’ailleurs, en dehors des étrangers, plus personne ne s’aventure à garer son véhicule à cet endroit. Les murs fissurés du premier étage, suspendus comme une épée de Damoclès au dessus de la tête des nombreux passants, suffisent à dissuader les gens de s’en approcher. Malgré les avertissements et le danger avéré, les commerçants continuent à vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était. Il est vrai que par les temps qui courent, les locaux commerciaux à loyer modéré, sont rares à Michelet et le recasement par le biais de l’Etat relève de l’utopie. Cependant, le prix de vies humaines devrait l’emporter sur celui du gagne-pain. Si la menace ne laisse planer aucun doute à cet endroit, rien ne dit qu’elle n’existerait pas ailleurs où les murs de certaines maisons penchent, dangereusement, vers le trottoir. Leurs propriétaires pour des raisons diverses ne peuvent procéder à leur démolition. Sachant que la délivrance du permis de construire est suspendue, ils optent, alors pour le rafistolage. Ils colmatent, sans cesse, les brèches qui s’ouvrent dans les murs qui ne tiennent debout que par miracle. Leur intérêt est de maintenir leur propriété le plus longtemps possible. Sachant que le glissement de terrain qui a affecté Aïn El Hammam est toujours d’actualité, nous ne pouvons que prier pour que les locaux à risques ne soient pas fréquentés le jour où inévitablement ils s’effondreront.

Des mesures énergiques, même impopulaires, doivent être prises avant qu’une catastrophe ne survienne.

A. O. T.

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