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La réélection de Bouteflika au menu

M. Bouhadja, membre de la direction du Front, contacté hier, nous a fait savoir que le gros de l’ordre du jour qui caractérisera la rencontre se rapportera à la présidentielle d’avril 2009 et, en l’occurrence, la question de la candidature de Bouteflika.

Il est à s’attendre au plan du fond, du moins quant à cette rencontre, que rien de majeur n’en sortirait comme à l’accoutumée lors de ce genre de réunions formelles, les positions respectives des trois partis vis-à-vis de l’échéance étant des plus claires. Les uns et les autres étant notamment pour la réélection du chef de l’Etat à un troisième mandat.

Si ce n’est toutefois deux types de considérations qui confèrent à la rencontre quelque intérêt.

La première a trait évidemment à l’échéance présidentielle d’avril prochain en plein contexte de la probable candidature de Bouteflika pour un troisième mandat, à la suite du réaménagement constitutionnel du 12 novembre dernier.

A cette occasion, il est attendu, selon des sources partisanes, que le communiqué commun qui sanctionnera la rencontre annonce officiellement le soutien de l’Alliance en tant que telle à la candidature de Bouteflika, sinon à un appel au Président pour qu’il se présente à la joute de 2009. A ce propos, M. Bouhadja, sans le confirmer explicitement, n’a pas moins assuré qu’ »en commun, nous aborderons la question et toutes celles liées à l’échéance « . Une éventualité qui ne viendrait que confirmer et officialiser les manifestations de soutien respectives des trois formations constituant l’Alliance, et dont la plus récente a été celle du porte-parole et numéro 2 du RND, ce vendredi, depuis Bouira.

Néanmoins, cette position de soutien de la part du MSP, toute claire qu’elle paraît, ne brille pas moins par une once de nuance, et c’est la seconde considération qui confère son intérêt à la réunion d’aujourd’hui. A savoir que le chef du parti islamiste, Aboudjerra Soltani, s’oppose au nom de sa formation à une candidature partisane, et cela sachant que Bouteflika est président du FLN.

« Le futur premier magistrat du pays ne doit pas être un partisan d’un parti », a-t-il récemment déclaré avant de demander pas moins que sa démission du parti : « Si Abdelaziz Bouteflika veut se porter candidat à la présidentielle de 2009, il doit déposer sa démission du FLN ».

Est-ce une condition sine qua non du MSP, qui compromet un soutien commun de l’Alliance du moins dès aujourd’hui, ou n’est-ce qu’une recommandation qui n’influerait en rien sur cette perspective ?

Quoi qu’il en soit, il est à savoir que le parti du MSP, en dépit de sa réserve, a tôt fait de ne pas rester à la traine de ses partenaires quant à apporter son adhésion à la réélection du chef de l’Etat, selon la déclaration limpide de son patron : « La conjoncture actuelle de l’Algérie nécessite le maintien de M.Bouteflika au poste de premier magistrat du pays », a-t-il fait savoir dernièrement.

H.O.

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