En construction à Tala Guilef, à environ 25 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, le nouveau port de pêche et de plaisance sera livré au courant du mois de juin 2009, selon la Direction de la pêche de la wilaya de Béjaïa, qui déclare la progression du chantier à plus de 65%. A sa réception, cette infrastructure, qui coûtera un investissement de 3 milliards de dinars, est prévue pour offrir une production annuelle de près de 11 000 tonnes et accueillera plus d’une centaine d’embarcations dont 30 sardineries, 15 chalutiers, 15 navires de pêche hauturière, 40 petits métiers et une flottille de plaisance d’une soixantaine d’unités. Confié aux groupements d’entreprises algéro-turcs (Meditram-Sotrmanest-Aska) le projet se présente en un ensemble intégré s’étendant sur 5,3 ha de terre-pleins et 6,2 ha de plans d’eau, il est composé de quatre appontements de 220 mètres linéaires, de deux quais de débarquement et de deux jetées de protection de 680 ml.
Lors de sa récente visite, le ministre de la Pêche a exigé des responsables de la société de gestion des ports de doter l’espace d’un plan d’occupation du sol, des structures en relation directe et prioritaires avec l’activité de la mer, tels l’atelier de réparation, la fabrique de glace et la station de ravitaillement, alors que les unités de transformation, quant à elles, peuvent être disséminées à la périphérie du port. L’actuel port mixte existant est dépassé, trop exigu et risque de l’être encore davantage avec l’arrivée de nouveaux moyens de pêche. Malgré un agrandissement qu’il a subi avec l’aménagement sur son plan d’eau de trois nouveaux appontements, il n’arrive plus à contenir toute la flottille qui y accoste.
Donc, la réception de ce nouveau port est de nature à soulager, les professionnels de la mer. Actuellement les prises qui sont débarquées sont de l’ordre d’à peine 3 000 tonnes.
De tels projets résorberont assurément le chômage qui prévaut dans la région et attireront de nouveaux estivants.
B. R.