C’est une affaire liée au terrorisme que le tribunal criminelle, près la cour de Béjaïa, a eu à examiner dans sa séance du lundi après-midi.
Les mis en cause, au nombre de quatre, tous natifs de la wilaya de Boumerdès, sont accusés d’apologie, d’encouragement et d’approvisionnement du terrorisme. Les deux premiers, N. F., 30 ans, et Z. M., 40 ans ont été condamnés à 30 ans de prison et à 100 000 DA d’amende chacun alors que les deux autres N. B., 26 ans et B. A., 31 ans ont été acquittés. A noter que, le représentant du ministère public a requis une peine de 10 ans de prison et une amende de 500 000 DA contre chacun des quatre accusés.
Les faits de cette affaire remontent à la journée du 11 janvier 2007 lorsque agissant sur renseignements fournis par diverses parties, les services de sécurité ont dressé un barrage sur la RN24 entre Béni K’sila et Toudja pour cueillir un certain N. B.K., présenté comme chef d’un groupe terroriste à Boumerdès qui devait rencontrer son cousin N. K., lequel écume la forêt de Béni K’sila. mais au lieu et place de la personne attendue, ils mettent la main sur le duo N. F., et Z. M., N. F., est cousin de N. K., et Z. M., transportait dans sa voiture, une Renault Megane des choses destinées aux terroristes. Parmi ces choses, le représentant du parquet général cite une scie et un sécateur. Cependant comme le but des services de sécurité était d’épingler le terroriste N. B.K., ils demandent à N. F., et à Z. M., de lui téléphoner et de lui dire qu’ils sont victimes d’un accident de circulation et qu’ils ont besoin de sa présence à Béjaïa. Mais sentant le piège N. B.K., leur envoie à sa place N. B., frère de N. K. et B. A., qui conduit une Renault Kangoo. Au cours de l’audience, le public apprendra finalement que N. B.K., a été arrêté par les services de sécurité de Boumerdès jugé et acquitté par le tribunal criminel de wilaya de Boumerdès. Quatre avocats de la défense ont tous plaidé l’acquittement pur et simple de leurs mandants pour faute de preuves d’une part que ces derniers, notamment N. F., et Z. M., étaient à Béjaïa dans le but de passer la nuit dans un cabaret sur la côte est et non de rencontrer les terroriste et que d’autre part une scie et un sécateur sont des outils de travail destinés aux fellahs que sont leurs mandants plutôt qu’ à des terroristes.
B. Mouhoub