Un riche terroir, une localité pauvre

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En effet, en dépit de l’aspect architectural qui rappelle étrangement les dures années du colonialisme, avec en sus des habitations en torchis (Toub) qui ornent encore la devanture, ce village attend encore les signes du développement.

Par ici, l’on continue à vivre dans la précarité et les pauvres citoyens, qui y résident, ne cessent de compter les insuffisances et autres manques qui durcissent la vie de ce côté.

L’on s’interroge par ailleurs sur cette stagnation qui n’a pas fait réagir les responsables locaux pour venir sortir ce village de sa torpeur.

Pourtant, la traversée de la RN 05 n’est pas, pour autant, négligeable, puisqu’elle pourrait aisément stimuler le développement de ces contrées. Cependant, là n’est pas la règle puisque, hormis les quelques commerces ayant vu le jour ces toutes dernières années, Ighrem garde encore son image de village où l’on vend l’huile d’olive (Taddart n’ Zzit). Sur ce, d’aucun parmi ceux ayant déjà emprunté le tronçon de la

RN 5, se rappellent ces bouteilles d’huile qui ornent les abords de la chaussée.

On dirait même que les habitants d’Ighrem continuent à tirer une sorte de fierté de ces bouteilles alignées, en plus de pathétiques bénéfices qui leur permettent de subvenir à quelques besoins. Depuis quelques semaines cependant, on assiste à la construction de plusieurs baraques en parpaings, hideusement érigées sur le bas-côté de la chaussée et dans lesquelles se vendent encore des produits du terroir. On y retrouve pêle-mêle des grenades, des potirons, des robes kabyles, des burnous pour enfants et autres kechabïa.

D’autre part, et en ce qui concerne le développement local, l’on attend encore un geste qui viendrait soulager cette population livrée à elle-même. Il est, certes, quelques projets initiés ces derniers temps de ce côté-là, comme l’adduction en eau potable, le gaz de ville entre autres, mais beaucoup reste encore à faire. L’aménagement et la prise en charge de la jeunesse à ce niveau sonne comme une nécessité absolue qui doit impérativement mobiliser les responsables mais surtout les fonds nécessaires pour une remise à niveau de vie de la population d’Ighrem.

H.B.

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