Comme presque à chaque saison de la campagne de la récolte d’olive, des commerçants entament l’achat de ce fruit. Ce qui suscite une inquiétude et surtout la colère des oléiculteurs et propriétaires des champs d’olives. En effet, ces champs sont envahis par des enfants en vue de récolter quelques kilos d’olives. Ces gamins qui arrachent souvent des branches entières d’arbres causent des dégâts dans les oliveraies. De nombreux citoyens, à Chokrane, à Toghza ont lancé un appel aux marchands d’olives pour cesser leurs activités. «Il faut saisir même le procureur de la République et le groupement de la gendarmerie pour intervenir afin de condamner ces individus. Il faut demander même à l’imam de la mosquée de Chorfa de «prêcher» afin que ces gens connus pour leur hypocrisie cessent leurs activités d’achat d’olives, car ils viennent aussi à la mosquée.» fulmine un citoyen qui s’est fait voler une dizaine de sacs d’olives l’année dernière. Face à cette situation regrettable, de nombreuses familles ont été contraintes d’entamer prématurément la cueillette. “Au vu des arbres qui ploient littéralement sous le poids des olives, nous sommes obligés de commencer la récolte dès maintenant, avant les intempéries mais surtout avant que les maraudeurs ne viennent dévaster nos champs.’’ Il convient de souligner que pour cette année, il est fait état d’un satisfecit général auprès des oléiculteurs. «Je vais être obligé de passer mes journées et mes nuits à surveiller mes champs, pour éviter que la récolte de la journée ne soit pas embarquée par des voleurs, je n’ai pas le choix, l’olive est ma seule ressource pour vivre, si je ne fait pas une bonne récolte, je n’aurais pas de quoi nourrir ma famille durant l’année.….» affirme un quinquagénaire de Togie. En bref, ceux qui achètent les olives volées doivent cesser de le faire car causant énormément de tort aux oléiculteurs, d’autant plus que ces derniers viennent de mettre en garde la population locale en insistant sur le rôle des parents qui doivent conseiller à leur enfants de ne pas s’adonner à la maraude car si un propriétaire met la main sur un voleur, «les conséquences seront graves», conclut notre interlocuteur.
B.H.
