De notre envoyé spécial Dalil Saïche
“Une fenêtre sur le patrimoine culturel de Béjaïa vient de s’ouvrir aujourd’hui à Sétif”, a déclaré le directeur de la culture de la capitale des Hauts-Plateaux, Mohamed Zitili, lors de la cérémonie d’ouverture de la semaine culturelle de Béjaïa mardi dernier, 25 novembre, à la grande salle des expositions de la Maison de la culture de Sétif. Quant à son programme, il a été, a-t-il ajouté, riche et varié. Cela permettra, a-t-il poursuivi, aux Sétifiens de se rendre compte de la diversité culturelle de Béjaïa.
Effectivement, la caravane de Béjaïa avec ses 92 festivaliers a défilé depuis mardi dernier dans la wilaya de Sétif, et ce pour son quatrième périple qui s’est poursuivi jusqu’au 1er décembre dans la perspective, souligne le directeur de la culture de Béjaïa, de présenter la diversité culturelle de Béjaïa à la population de la région. Pour ce faire, le hall de la Maison de la culture de Sétif a abrité une exposition des plus variées qui remet au goût du jour tout ce qui est artisanal, artistique et historique de la wilaya. Et cela sans faire fi du décor inhérent à l’agencement des stands.
Pour les animations musicales, la chanteuse Cirta, l’association musicale El Nassiria et Mourad Zidiri, ont animé mardi dernier, la soirée inaugurale. Un programme musical allant du folklore kabyle à la musique chaâbi en passant par la musique andalouse. D’autres artistes se sont aussi produits durant cette semaine. L’on cite, entre autres, Boubekeur El Hadi, H. Djouama, Trabelsi Abdelkader, Ghanou Abdjaoui et le groupe “éclipse” qui a été, rappelons-le, lauréat lors de la première édition du festival de la chanson et de la musique kabyles. Des récitals poétiques étaient également à l’affiche avec, entre autres, Ahmed Lahlou, Mouloud Azzoug et Ali Messaoudi. D’autres animations folkloriques avec “Itaballen Ouguemoune” et le ballet de danse “El Wiam” ont été aussi organisées durant cette semaine, et ce à travers pas moins de sept daïra de la wilaya de Sétif. Des projections cinématographiques qui se voulaient, d’après les organisateurs, un clin d’œil sur le génie créateur des cinéastes de Béjaïa, étaient aussi au rendez-vous. C’est ainsi que le mercredi 26 novembre, deux courts-métrages Houria et Au bout du tunnel du jeune réalisateur Mohamed Yargui, ont été projetés à la grande salle des spectacles de la maison de la culture de Sétif. Un débat avec Noreddine Khaled-Khodja, réalisateur et reporter-photographe, s’en est suivi. Trois conférences ayant pour thèmes : “Patrimoine immatériel : éléments sur l’histoire de la musique andalouse au Maghreb”, “Histoire des chiffres arabes à Béjaïa et leur diffusion en Europe” et une autre autour de la faune, la flore et monuments naturels au PNG ont été animées, respectivement par Djamel Ould Ali, Djamel-Eddine Mechehed, documentaliste et codicologue et Ali Mahmoudi, directeur du PNG. Au dernier jour de la manifestation, dimanche 30 novembre, Loualia Boussaâd, Yacine Zwaoui et Hssinou Fadhli ont animé un grandiose gala artistique à la grande salle des spectacles de la Maison de la culture de Sétif en présence d’un public nombreux.
D. S.
