La production prévisionnelle d’huile d’olives cuvée 2008/2009 est évaluée par la Chambre de l’agriculture de Bgayet à 15 millions de litres, soit le double de l’olivaison précédente, qui s’élevait à 7,5 millions de litres. “L’olivier commence à se remettre des épreuves du stress hydrique et de l’épisode neigeux de l’hiver 2005”, constate un exploitant de la vallée de la Soummam où la récolte vient à peine de démarrer dans certaines localités, contrairement aux régions de l’est de Bgayet, qui ont entamé la cueillette dès la mi-novembre. Dans le fin fond des montagnes, les collines ravinées et les piémonts de la haute Soummam, d’Aghzer-Amokrane à Tazmalt et les régions de Seddouk, Béni Maouche et Bouhamza, le coup d’envoi de la campagne oléicole ne sera donnée qu’à partir du 15 décembre. Le choix de cette période, hérité de la sagesse et des connaissances empiriques des ancêtres, est fondé sur la maturité des baies d’olives. La traite des rameaux fructifères devient plus facile, l’arbre se prête sans coup férir à la délicate opération du gaulage et l’olive donne la pleine mesure de son rendement.
Du côté des oléifacteurs, on s’active également à remettre en activité les huileries laissées au repos pour cause de disette. Il y en a même qui sont entrées en exploitation en triturant les premières quantités d’olives ramassées précocement. A rappeler que sur un parc de 43 huileries dont dispose la wilaya de Bgayet, plus de 80% sont des huileries traditionnelles. Il n’y a en effet que 75 huileries modernes à chaînes automatiques ou semi-automatiques dont la moitié est acquise grâce au financement du Fonds national de régulation et du développement agricole (FNRDA).
N. Maouche