Bien que le projet de réalisation d’une gare routière à Draâ El Mizan ait été annoncé plusieurs fois, rien n’est encore lancé. Pourtant, le choix de terrain a été fait. Selon nos informations, cette gare sera implantée au contrebas de la pompe à essence sur la route de Boghni. On croit savoir que le retard accusé est dû à l’enclavement du terrain dont l’accès devra traverser des terres appartenant à un particulier. Il faut dire que la création d’une gare routière est tant attendue notamment par les voyageurs qui souffrent énormément non seulement du froid en hiver ou de la chaleur en été, mais surtout de l’exiguïté du lieu réservé aujourd’hui (à proximité de la mosquée) pour rallier Tizi Ouzou.
“Il n’y a même pas un Abribus. Regardez ces étudiants sous la pluie qui attendent depuis près d’une heure l’arrivée d’un bus, lance un fidèle qui venait d’accomplir la prière d’el fejr”. “Nous sommes en 2008. Et la ville de Draâ El Mizan, la plus ancienne de la wilaya ne possède même pas un Abribus. Allez-y par exemple à Boghni, vous allez voir…”, a ajouté un parent qui accompagnait sa fille. Et d’ironiser : “Même à Tamdiki, il y a un Abrisbus”. Effectivement, tous les intervenants à ce sujet, ont raison de réagir de la sorte car il faut noter qu’actuellement, chaque jour, pas moins de vingt-huit bus y assurent la desserte Draâ El Mizan-Tizi Ouzou, pour ne parler que de cette ligne de transport, sans qu’un sou ne rentre dans les caisses des collectivités locales”. Au total, selon un propriétaire d’un bus, environ mille étudiants qui utilisent ce moyen de transport, mais, malheureusement, sont confrontés au manque mais aussi au non respect des arrêts.
D’ailleurs, ils ne savent plus où attendre ces cars. “Les arrêts ne sont pas fixes. Ils chargent les voyageurs là où ils veulent. Parfois, on attend une heure, puis le bus arrive bondé de monde. Allez-y comprendre ! Mais s’il y avait une gare, c’est tout le monde qui doit y rentrer”, estime cette étudiante à bout de souffle après avoir couru dans tous les sens.
Amar Ouramdane