Si certains ont pu maintenir la tradition, d’autres malheureusement n’ont pas eu cette chance. Les prix des moutons n’ont cessé de s`envoler, ils se sont situés entre 20 000 et 50 000 DA, cette année, ils ont connu une hausse particulière notamment dans la dernière semaine de l’Aïd.
Les prix ont été jugés « très élevés » par les citoyens, et c’est la déception pour les fonctionnaires et les petites bourses. Perpétuer la tradition d’Ibrahim, faire plaisir aux enfants…
A chacun ses raisons pour acheter le mouton et même les façons différent, il y’a ceux qui ont choisi de faire des économies durant toute l’année pour pouvoir sacrifier un mouton le jour de l’Aïd, une deuxième catégorie de gens ont choisi d’avoir recours à la facilitée de paiement.
Ahmed, fonctionnaire à Alger et père de famille nous dira : « Le mouton je l’ai payé à 21 000 DA, et ce après plusieurs tentatives de faire baisser le prix », avant d’ajouter « c’est juste pour faire plaisir aux enfants que j’ai décidé de sacrifier le mouton cette année, sinon c’est trop cher et ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre. »
Un autre citoyen a eu recours à l’achat par facilité : « J’ai payé la moitié du mouton lors de la commande, et le reste je le payerai sur quelques mois. »
Cependant les plus démunis et les familles aux petites bourses, se sont contentés d’acheter de la viande fraiche ou encore congelée chez le boucher et fêter ainsi l’aïd en famille.
Le sacrifice est un moment important dans la vie des musulmans, cette tradition laisse place à la générosité et au partage entre les familles et les voisins. Fatma, la cinquantaine, souligne : « Autrefois, l’aïd était l’occasion pour réunir les familles.
Ces derniers en profitent pour échanger leurs vœux, mais le temps a changé car l’aïd a perdu sa saveur et ses valeurs.” N’empêche que quelques-uns ont pu garder les bonnes traditions de cette fête religieuses signe de générosité et de partage.
Lynda Louifi
