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Sit-in mercredi à l’hôpital Mohamed-Boudiaf

La grève déclenchée par la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique (CNSAFP) aura été, à son deuxième jour, massivement suivie si l’on en croit les dires d’un membre du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) de la section de Bouira. Hier matin au niveau de l’hôpital Mohamed-Boudiaf, les services les urgences avaient du pain sur la planche, des malades et leurs accompagnateurs étaient toutefois pris en charge comme d’habitude. Même topo au niveau de la maternité et du service d’hémodialyse où les médecins de garde assuraient leurs services. Le seul indice permettant de se rendre compte de la grève, était des affiches écrites à la main sur lesquelles on pouvait lire « Médecins en grève du 13 au 17 décembre » avec les sceaux des différentes sections syndicales représentant le personnel médical. Un médecin que nous avons approché nous avouera que le taux de grève oscille entre 60 et 70%. Un chiffre très loin de celui fourni la veille par les services de la DSP de Bouira qui était lui de l’ordre de 10,61% de grévistes à travers l’ensemble de la wilaya. Selon notre interlocuteur, membre du SNPSP, sous le couvert de l’anonymat, la grève touche uniquement les consultations spécialisées. Ces dernières sont cependant assurées dans les polycliniques du chef-lieu de wilaya. Des polycliniques dont le personnel ne serait toujours pas syndiqué, et qui travaille le plus normalement du monde. L’hôpital Mohamed-Boudiaf du chef-lieu de wilaya d’une capacité de 240 lits, compte 25 médecins généralistes, 45 spécialistes et reçoit entre 2 400 et 2 500 urgences par semaine. Un flux difficilement maîtrisable pour les médecins exerçant dans cet établissement, d’autant que les hôpitaux de M’chedallah, de Aïn Bessem sont souvent contraints d’évacuer les cas les plus graves vers le chef-lieu de wilaya. La tristement célèbre RN5, de plus en plus meurtrière est aussi l’une des causes qui fait que le service des urgences est souvent submergé. A noter que les médecins de l’hôpital Mohamed-Boudiaf observeront un sit-in dans l’enceinte hospitalière mercredi prochains pour exiger l’aboutissement de leurs revendications.

B.H.

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