Pour l’initiative de la création de l’équipe féminine du Widad Association Riadhi d’Amizour, sa motivation est dictée par le fait que la pâte existe aussi dans la gent féminine. Elle croit dur comme fer, que cette équipe va honorer la ville d’Amizour.
La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à nos lecteurs ?
Foufa Boudjaoui : Je m’appelle Foufa Boudjaoui, dite Fifi. J’ai déjà évolué dans l’équipe de volley-ball d’Amizour, avant d’aller tenter ma chance dans le foot, dans une équipe de wilaya, l’ESF Béjaïa en l’occurrence et ce pour deux saisons.
On croit savoir que vous êtes l’initiatrice de la création à Amizour d’une équipe de football. Qu’en est-il au juste ?
J’avoue que le fait que nous avons déjà des jeunes filles qui pratiquent le football dans des équipes du chef-lieu de la wilaya, m’a poussé à penser que nous pouvons, pourquoi pas réaliser quelque chose au niveau de notre commune.
En concertation avec Ouarda, on a demandé à Nabil Benchallal de nous aider à la création d’une association féminine en football. Puisque nous avons eu son accord pour nous prêter main forte, on a essayé de rassembler des jeunes filles, pour former une équipe.
A cet effet, il paraît qu’il y a un engouement chez les jeunes filles qui veulent pratiquer le foot…
Je pense que la pâte existe réellement. Maintenant, il y a des filles qui sont venues s’inscrire, mais nous attendons aussi d’autres, ne serait-ce que pour former une équipe capable de relever le défi à l’avenir.
Cela dit, il y a toujours ce problème de parents qui n’admettent pas que leurs filles pratiquent le football, qui est à leur sens, est fait pour les garçons.
Toujours est-il, qu’il faudrait toujours du temps pour convaincre certaines d’intégrer notre équipe d’autant plus que l’écho n’est pas encore parvenu chez toutes les filles qui aiment réellement pratiquer le foot.
Si vous avez décidé de créer une équipe de football féminin, c’est qu’il devrait y avoir de la motivation chez vous, non ?
Je crois que nous sommes conscients que le football peut réussir à Amizour chez la gent féminine, d’autant plus, comme je l’ai dit tout à l’heure, que la pâte existe. C’est vrai que nous n’avons pas encore de terrain où pratiquer notre sport favori, mais je pense qu’on va trouver des solutions dans un proche avenir. Une chose est sûre, on pourrait bien réaliser ce rêve.
Un mot sur votre entraîneur, Mourad Benmeziane ?
J’avoue que l’occasion m’a été donnée ces derniers jours pour connaître cet entraîneur qui a déjà fait ses preuves dans d’autres clubs à l’image de la JSMB. Je crois aussi qu’avec son expérience, il pourra apporter un plus à cette équipe.
Entretien réalisé par R. M.