L’engagement du processus de dissolution des assemblées locales, issues du scrutin de la honte du 10 octobre 2002, rejeté franchement et massivement par les populations de Kabylie, vient répondre à l’attente légitime de la population et rendre aux citoyens quelque peu de leur souveraineté confisquée. Après la validation arbitraire de ces élections boudées par les électeurs et l’installation par la force publique des indus élus, le temps est arrivé où la mobilisation des forces citoyennes a eu raison des usurpateurs et des prédateurs politiques. Les citoyens viennent d’administrer une autre preuve, que la dignité et la liberté ne peuvent qu’être l’apanage du peuple qui sait être mobilisé pour réclamer ses droits à la citoyenneté.Dans cette configuration, les appareils politiques présumés de l’opposition, et qui en réalité ne sont que des comités électoraux, tentent de se repositionner en s’adonnant à l’insulte et aux campagnes de dénigrement contre le Mouvement citoyen en espérant encore “embarquer” la société qu’ils ont longtemps trompée par leurs discours fallacieux et qu’ils ont toujours considéré comme une vulgaire masse dénuée de raison et de discernement. Quant au parrain attitré de ces indus élus, après avoir trahi les sacrifices incommensurables de toute une région, il essaie actuellement de maintenir ses mercenaires en promettant une tempête dans un verre d’eau. Mais qu’attendre d’un appareil qui a abandonné les martyrs tombés lors de l’insurrection de 1963 et qui sont restés jusqu’à présent sans aucun statut ? Il est vrai que le ridicule ne tue pas ! A l’heure où l’adolescent politique promu apprenti-sorcier vient de déverser son venin de mégère frustrée et par la même occasion dévoiler une coalition contre-nature avec son ex-ennemi juré, le FFS en vue de briser le mouvement des archs — bien que selon lui, celui-ci se limite à une cage d’escalier— qui a redonné espoir et dignité à la Kabylie. Le pantin qui semble être lâché par ses parrains, après s’être trompé longtemps de société, espère cette fois-ci tromper à son tour la société à travers des tours de passe-passe alliant le mensonge éhonté et l’insulte indécente. Toujours est-il, la société n’est pas malade pour avaler des pilules de psychopates servies par un langage marqué du sceau de la mauvaise foi et de l’incohérence à l’instar de dire ne pas participer au scrutin du 10 octobre sous prétexte d’attendre le jugement des gendarmes assassins et aller aux présidentielles malgré tout. Affirmer que le tout Beni Douala a boycotté la venue du chef du gouvernement et soutenir juste après qu’il s’est trouvé des citoyens pour allumer le chant “Aghourou”, déclarer que la marche du 20 avril avait drainé au départ 4 000 personnes, alors, que la police, qu’il cite comme source, n’en a donné que le chiffre de 400 quant à l’échec total de la grève générale à laquelle son partillon avait appelé, il préfère carrément ne pas en parler, prétendre défendre les journalistes tout en s’attaquant à travers des bulletins clandestins à Mohamed Benchicou, oser dire que le dossier concernant l’assassin prémédité du martyr Hakim Allouache est vide, alors que plus d’une dizaine de témoins oculaires ont attesté des faits en dépit des harcèlements qu’ils subissent pour se rétracter et plus grave encore s’aventurer à justifier cet odieux assassinat par des allégations selon quoi le regretté martyr était en possession de posters du candidat Bouteflika. Enfin, qu’attendre de quelqu’un qui faute d’être un leader est devenu un dealer qui s’attaque à la famille du Rebelle et qui a accepté de plonger la Kabylie dans le chaos pour pouvoir être nommé Premier ministre. Il est vrai que le sang des citoyens ne pèse pas devant les calculs politiciens et pour dernière preuve, lors des évènements du Printemps noir, le FFS a accouché d’un mémorandum, et le RCD d’un pacte, tous deux invitant les décideurs à leur concéder un peu de pouvoir sans même se soucier du jugement des assassins de nos vaillants martyrs, qu’ils osent actuellement évoquer pour des besoins électoraux !Le Mouvement citoyen des archs, qui a toujours œuvré pour la promotion de la citoyenneté sans faux-semblants et sans surenchères politiciennes, a pris acte positivement de l’amende honorable faite par ceux qui ont accepté de se retirer des collectivités pour permettre la réalisation du processus de mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur. En revanche, ceux qui continuent à se cramponner désespérément à leurs sièges d’indus élus ont fini par confirmer— s’il en est besoin encore— que leur seul souci a toujours été de se servir et de servir la mafia politico-financière qui les a sponsorisés. Aussi, le Mouvement citoyen des archs réitère son exigence qu’après leur révocation dans les mêmes formes qui ont présidé à leur installation, c’est-à-dire par la force publique, ces squatters de la volonté populaire, rendent compte de leur gestion mafieuse à la faveur d’audit qui cibleront toutes les collectivités “réhabilitées”. Par ailleurs, le Mouvement citoyen, qui s’en tient toujours aux termes du protocole d’accord signé avec les représentants de l’Etat, rappelle que toutes les assemblées entachées d’illégitimité seront dissoutes.
Ulac smah ulac Le combat continueLa présidence tourante Tizi Rached, le 11/07/2005
